L’évolution des techniques de fraude sur la nationalité et des documents afférents exige des États un perpétuel recyclage des agents en charge de la lutte. C’est ce que la Police nationale a décidé de faire grâce à un partenariat entre le ministère de l’Intérieur et de la Sécurité et le ministère Suisse de la Sécurité.
Depuis hier, 600 sous-officiers de cette corporation sont en formation à l’École de police d’Abidjan-Cocody pour cinq jours, grâce à la coordination de l’International centre for migration policy development (Icmpd). Ce, après la formation de ceux de Korhogo.
Pour le lieutenant Ouattara Moctar, expert formateur, responsable du Bureau de la fraude documentaire à la Direction de la surveillance du territoire (Dst), cette formation va porter sur plusieurs points. Notamment la détection des faux documents, la falsification, les formats des documents, la contrefaçon. « Nous allons aussi apprendre à nos collaborateurs tous les éléments nouveaux de sécurité qu’on peut retrouver dans un document, les techniques de reconnaissance faciale, etc., afin qu’une fois en face d’un individu ou d’un document, il soit situé sur son authenticité », précise-t-il.
Revenant sur les raisons qui ont poussé son pays à financer cette formation pilotée par Icmpd, Anne Lugon-Moulin, ambassadrice de Suisse en Côte d’Ivoire, a fait savoir que c’est parce que le phénomène a pris une tournure particulière.
Avec, soutient-elle, tout ce qui se passe au nord de la Côte d’Ivoire et toutes les mesures que prend le gouvernement pour sécuriser cette zone, face au flux de personnes en provenance du Mali et du Burkina Faso.
« L’objectif est de pouvoir travailler sur les registres, de détecter les clandestins de toutes formes et d'intégrer cette formation dans le cursus normal de la police », indique l’ambassadrice.
Quant au général Allah N’Guessan, directeur de la formation à l’École de police, il dira que cette session, qui fait suite à celle de Korhogo tenue du 5 au 9 juin dernier, a pour but de permettre aux agents opérationnels d’acquérir les bases des techniques d’investigation et de collecte de preuves sur la fraude documentaire et l’identité. C’est pour lui une question très délicate et importante pour la Côte d’Ivoire, raison pour laquelle il a invité les apprenants à la concentration pour maîtriser les différents modules.
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