Il est reproché au Professeur Clément Dembelé d’avoir tenu des propos « menaçant de mort le Chef de l’Etat, sa femme, ses enfants ainsi que ses frères…».
Interpellé depuis le vendredi 17 novembre dernier à la brigade d’investigation judiciaire du Mali, le Professeur Clément Dembélé a été déféré ce lundi devant le Procureur du Pôle de lutte contre la Cybercriminalité de Bamako. Il a été placé sous mandat de dépôt et écroué à la Maison Centrale d’Arrêt de Bamako (MCA).
Il avait été interpellé au moment où il se rendait dans une rencontre avec les journalistes pour expliquer les raisons de la non-autorisation du grand meeting contre les coupures d’électricité et le fichier NINA qu’il voulait animer. Ce rassemblement était initialement prévu, le vendredi 17 novembre dernier, à la Place de l’Indépendance de Bamako.
Le Pr Dembélé a été arrêté après la fuite d’un vocal qui lui est attribué devenu viral sur les réseaux sociaux, dans lequel, il tenait des propos « menaçant de mort le Chef de l’Etat, sa femme, ses enfants ainsi que ses frères… ». Dans ce vocal, l’orateur se qualifiait même de « tueur né ».
C’est la raison pour laquelle, le Procureur du Pôle de lutte contre la Cybercriminalité au Mali, Dr. Adama Coulibaly, s’est autosaisi et a fait un soit-transmis à la Brigade d’Investigations Judiciaires (BIJ) pour des enquêtes afin de l’interpeller en attendant sa comparution ce lundi 20 novembre.
Après 72 heures de garde-à-vue, présenté devant le Procureur pour une audition qui a duré plusieurs heures, le président de la Plateforme contre la corruption et le chômage au Mali (PCC) a finalement été placé sous mandat de dépôt. Depuis, il est pensionnaire de la maison centrale d’arrêt de Bamako en attendant que la date de son jugement sur le fond ne soit fixée.
Le Pr Clément Dembélé n’est pas à sa première affaire avec les vocaux circulant sur les réseaux sociaux. Dans la foulée de la chute de feu président Ibrahim Boubacar Keita (IBK), en août 2020, il s’était illustré de la même manière suite à une conversation téléphonique avec l’ancien président du Conseil National du Patronat du Mali, Mamadou Sinsy Coulibaly. En invitant ce dernier à le soutenir pour qu’il devienne Premier ministre, lui promettant de l’aider à faire prospérer ses affaires.
A travers son arrestation, c’est un autre soutien de taille de la transition qui vient d’être placé sous les verrous. En septembre dernier, un autre activiste et soutien de la transition et non des moindres, Adama Ben Diarra, également connu sous le nom de «Ben le Cerveau», leader du mouvement pro-junte Yerewolo – Debout sur les remparts avait connu même sort.
Déchu de son siège au Conseil national de transition (CNT) sur décision des autorités, il avait été condamné à un an de prison ferme pour « atteinte au crédit de l’État» et écroué, après s’être déclaré favorable à un maintien de l’élection présidentielle en février 2024.
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