Interpellé mardi 19 décembre chez lui, à Bamako, par les éléments de la Brigade d’Investigation Judiciaire (BIJ) le célèbre prêcheur et membre du Haut Conseil Islamique du Mali, Chouala Bayaya Haïdara a été présenté, mercredi 20 décembre au procureur qui a décidé de le placer sous mandat de dépôt. Il séjournera à la Maison centrale d’arrêt de Bamako (MCA) en attendant son jugement dont la date n’a pas été encore dévoilée.
On lui reproche des actes d’« atteinte au crédit de l’Etat et des propos tendant à troubler l’ordre public ».
Avant son interpellation, il a fait une vidéo sur les réseaux sociaux indiquant son intention de répondre à la convocation qui lui a été adressée.
Le religieux malien a clamé qu’il ne se reproche rien et qu’il n’a tenu qu’à attirer l’attention des autorités sur la dégradation des conditions de vie de ses compatriotes. Selon lui, même en période de guerre « l’électricité reste disponible ».
Il a dit aussi préféré « la mort ou la prison plutôt que de se taire sur les dangers qui planent sur la société ». M. Haidara a argué avoir a eu la même réaction lors des régimes précédents sans être inquiété, déplorant constater avec regret que « sous la transition, nous ne pouvons pas échanger avec nos égaux ou jeunes frères au pouvoir sans être mis en prison ».
Outre le problème d’électricité, ce prêcheur proche du courant chiite s’est récemment insurgé contre le maintien en détention sans jugement de certaines personnes telles que l’ancienne ministre Mme Bouaré Fily Dabo Sissoko, le polémiste Mohamed Youssouf Bathily dit Ras Bath et l’influenceuse Rockia Doumbia dite « Rose vie chère ». Il a aussi appelé les « dirigeants actuels à se ressaisir avant qu’il ne soit trop tard au lieu d’envoyer tous ceux qui s’expriment en prison ».
Le jugement du prêcheur Chouala B. Haidara est prévu pour le 12 Mars 2024 au tribunal du pôle judiciaire de la lutte contre la cybercriminalité
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