À l'Institut supérieur de formation professionnelle (ISFOP) du groupe Loko à Koumassi dans le Sud de la capitale économique ivoirienne, les étudiants venus le matin, se sont vus chassés par leurs camarades de la FESCI, racontent certains d’entre eux restés sur place après le départ des grévistes.
Constat similaire au collège Pigier au Plateau, le quartier administratif et des affaires d’Abidjan où un responsable de cet établissement relève que les étudiants ont été libérés dans la matinée suite au mot d'ordre de grève lancé par la FESCI dans l’enseignement supérieur.
A l'université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan Cocody ainsi qu'à l’Université Nangui Abrogoua d'Abobo, les étudiants ont répondu à l'appel de leur syndicat en observant le mot d'ordre de grève.
La FESCI avait annoncé une grève illimitée à compter de ce mardi 2 mai 2023 pour dit-elle protester contre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique qui tarde dans l'application de certains acquis obtenus après une grève en août 2022.
La plateforme de revendication de la FESCI porte sur quatre points essentiels à savoir : le refus de d’homologuer des frais d’inscription en formation continue (FIP/EFC) par certaines universités publiques notamment l’Université Nangui Abrogoua d’Abidjan et Jean Lorougnon Guédé de Daloa, le refus de la délivrance du DEUG et la Maîtrise, avec un silence complice du ministère, accuse le syndicat.
La FESCI note une lenteur incompréhensible de la mise à disposition des résidences universitaires réhabilitées d’Abobo 1 et 2 et celle de Port-Bouet cité des mariés etc. ; la défaillance du mécanisme d’identification des étudiants de l’enseignement supérieur privé (difficulté dans la confection des cartes d’étudiants ; plusieurs étudiants ne prendront pas part au BTS session 2023 etc.).
A ces revendications s’ajoute la longue liste des disfonctionnements et problèmes classiques d’ordre structurel et infrastructurel qui minent le secteur, complète la FESCI, appelant instamment à la résolution effective de l’ensemble des revendications susmentionnées, l’objectif de la présente grève.
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