Le lundi 31 août 2020 marquait la clôture des dépôts de
dossiers de candidature à l’élection présidentielle de l’année courante. Au
décompte final ce sont au total 40 dossiers de candidature qui ont été
réceptionnées par la Commission électorale indépendante (CEI).
Les plus significatifs restent ceux du Président de la
République Alassane Ouattara, candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour
la démocratie et la paix (RHDP), ses prédécesseurs Henri Konan Bédié du Parti
démocratique de Côte d’Ivoire – Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA),
Laurent Gbagbo de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté
(EDS) et son ex Premier ministre Guillaume Kigbafory Soro de Générations et
peuples solidaires (GPS).
Toutefois, il est fort probable que le chef de l’Etat soit
la seule grosse tête de la politique ivoirienne à prendre part effectivement au
scrutin du 31 octobre 2020. Et pour cause, Laurent Gbagbo et Guillaume Soro
radiés de la liste électorale verront en toute logique, sauf cataclysme, leurs
candidatures rejetées par la Conseil Constitutionnel. Il pourrait en être de
même pour Henri Konan Bédié qui selon des sources proches du RHDP, n’a pas
démissionné du Conseil Constitutionnel dont il est membre de droit en sa
qualité d’ancien Président de la République.
Et pourtant l’article 50 du code électoral prescrit que ne
peuvent être acceptées pendant l’exercice de leur fonction et pendant les six
(06) mois qui suivent la cessation de celle-ci, de quelque manière que ce soit,
les candidatures à l’élection du Président de la République de membres du
Conseil constitutionnel.
Le tableau ainsi dépeint, présage une élection
présidentielle où le Président Alassane Ouattara n’aura pas d’adversaire de
taille. Eventuellement, le candidat du RHDP fera face à Affi N’guessan du Front
populaire ivoirien (FPI) et Albert Mabri Toikeusse du l’Union pour la
démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), qui en réalité restent des
poids moyens sur l’échiquier politique.
Tout bien considéré, Alassane Ouattara est en roue libre
pour faire de son « un coup KO dès le premier tour » de l’élection
présidentielle une réalité.
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