Le directeur général des impôts de Côte d'Ivoire, Abou Sié Ouattara, a dit vendredi qu'il n'y a "pas de fiscalisation particulière" sur le faux thon appelé "poisson garba", dont le gouvernement a récemment plafonné le prix au Kg.
Le faux thon, consommé avec l'attiéké, semoule de manioc, un met très prisé en Côte d'Ivoire, "n'est pas soumis à une fiscalisation particulière", a déclaré M. Abou Sié, lors de la présentation de l'annexe fiscale à la loi des finances 2022, à la presse.
Le gouvernement ivoirien a "plafonné le prix du Kg du poisson garba, toute taxe comprise, appliquée par les détaillants de "garbadrome" à 850 Fcfa dans le District autonome d'Abidjan et dans un rayon de 300 Km; et à 900 Fcfa au-delà".
Suite à cette décision, le président des mareyeurs importateurs du port d'Abidjan, Touré Mamadou, a appelé le gouvernement à "revoir" la mesure de plafonnement du prix du Kg de thon, au risque de "tuer" les opérateurs.
Le thon vendu en Côte d'Ivoire, relèvera-t-il, vient des Îles Seychelles, du Ghana, pays voisin à la Côte d'Ivoire ou du Sénégal. Une fois au port d'Abidjan, ce thon subit "trois taxes" et si cette décision est maintenue il pourrait avoir une pénurie.
Selon le directeur général des impôts de Côte d'Ivoire, M. Abou Sié Ouattara, "il faut regarder au niveau des opérateurs du secteur, s'ils ne tirent pas un peu trop sur la corde" en terme de prélèvements.
La mesure du gouvernement "n'est pas une disposition à caractère fiscal (et) il n'y a aucune incidence des impôts sur le thon garba", a-t-il ajouté, précisant que c'est le thon Saupiquet qui est transformé et mis en conserve qui est taxable, mais "le thon garba, lui n'est pas taxable".
"C'est au moment de la consommation qu'on va le taxer", quand on le mange dans un restaurant, en termes de service, a-t-il poursuivi, faisant savoir que "le seul impôt qui peut avoir une incidence sur les prix, c'est la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Mais, elle suppose qu'on joue franc jeu".
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