Invité par la 46e promotion de l’École supérieure de commerce d'Abidjan (Esca), à l'occasion de sa rentrée solennelle 2022-2023, Serges Abdel Nouho, directeur général du groupe Fraternité Matin, était, le 14 janvier 2023, à l'Inp-hb de Yamoussoukro, pour partager sa riche expérience professionnelle avec ses cadets.
Sorti major de sa promotion au baccalauréat 1997 au lycée mixte de Yamoussoukro, il a intégré les classes préparatoires de l'Inp-hb sur les conseils de son aîné qui était déjà en formation d'ingénieur énergéticien dans l'une des écoles de cet établissement d'excellence.
Après un parcours sans faute, en dépit de la rudesse et de la rigueur auxquelles est soumise cette première promotion des classes préparatoires (30 étudiants sur les 60 ont pu poursuivre leur cursus), le senior manager Serges Abdel Nouho en est sorti avec une spécialité en finance.
Nanti de ce parchemin de l'Esca, très sollicité sur le marché de l'emploi, commence donc pour lui, un parcours professionnel riche, qui débute d'abord chez Bull Côte d'Ivoire, puis au sein du groupe Atlantique au Gabon où il a eu à gérer, pour la première fois, une trentaine de travailleurs.
A cette promotion forte de 30 étudiants et aux nombreux étudiants des classes préparatoires et élèves de terminale de Yamoussoukro, le patron du groupe Fraternité Matin a ensuite expliqué que sa carrière professionnelle l'a conduit en expatriation dans plusieurs pays pendant une bonne dizaine d'années.
Notamment au Bénin, en Arabie saoudite, en Jordanie, à Dubaï, en Centrafrique, au Rwanda et au Burundi où il a occupé de hauts postes ( directeur financier) avant de revenir en Côte d'Ivoire pour occuper le poste de directeur général adjoint, puis de directeur général du groupe Fraternité Matin.
Avec insistance, Serges Abdel Nouho a engagé ses cadets à ne pas se fier uniquement à leurs acquis capitalisés sur les bancs de l'Esca. Mais à intégrer, en tant que futurs managers, 3 choses essentielles, car il s'agit d'obtenir des résultats à travers le personnel. Il s'agit des quotients intellectuel, émotionnel et politique.
"Quand on sort de l'Esca, on est intelligent parce qu'on suit son parcours. C'est le quotient intellectuel qui a permis d'obtenir son diplôme. Mais quand on a des hommes à gérer, c'est une autre étape, une autre réalité. C'est ce qu'on appelle le quotient émotionnel qui n'a rien à avoir avec les connaissances apprises à l'école. Ici, il faut fixer des objectifs, il faut arriver à influencer et à convaincre, il faut former et coacher les gens, évaluer et surtout comprendre les émotions des gens, parce qu'on ne gère pas toutes les personnes de la même manière", a-t-il conseillé avant d'ajouter qu'il s'agit d'un volet très important qui mérite d'être enseigné aux étudiants.
"Au Gabon, j'ai eu beaucoup de difficultés avec le personnel, parfois je dormais au bureau parce qu'il faut comprendre les gens, surtout quand on a des résultats à obtenir. Il faut gérer toutes les sensibilités quand on est manager", a-t-il ajouté.
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