Dans une déclaration jeudi, le porte-parole du gouvernement ivoirien, Amadou Coulibaly, a déclaré que l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, peut rentrer, ajoutant que c’est à la justice de décider de l’application des peines à son encontre.
Actuellement en exil au Niger, Guillaume Soro n’a pas manqué de commenter la déclaration de l’Etat ivoirien à son sujet.
« J’apprends que le gouvernement inconstitutionnel de Côte d’Ivoire annonce, non sans ironie, que je peux désormais rentrer dans mon pays », a écrit sur Guillaume Soro sur X, ce vendredi.
« Si cela m’a pris cinq longues années pour regagner ma terre ancestrale africaine, il en sera autrement pour retourner sur ma terre natale ivoirienne, par la grâce de Dieu le tout puissant », a-t-il ajouté.
Jeudi, le porte-parole du gouvernement ivoirien Amadou Coulibaly, a déclaré que l’ex-Premier ministre Guillaume Soro, peut rentrer, ajoutant que c’est à la justice de décider de l’application des peines à son encontre.
« Guillaume Soro peut rentrer quand il veut, effectivement, le pays est ouvert », a affirmé Amadou Coulibaly à l’issue d’un Conseil des ministres.
L’application des peines auxquelles Guillaume Soro a été condamné sera « traitée par l’administration judiciaire de notre pays », a affirmé Amadou Coulibaly. « C’est elle qui décide » quand « elle exécute une décision qu’elle a elle-même librement prise », a-t-il indiqué.
« Il y a le temps de la justice, il y a le temps de la négociation et il y a le temps de la politique », a laissé entendre le porte-parole du gouvernement ivoirien.
« Tous ceux qui voulaient rentrer sont rentrés et on les voit dans le pays, animer même parfois des réunions politiques », a-t-il assuré, rappelant les « moyens » mis en place par le président Alassane Ouattara « pour que tous ceux qui s’étaient auto-exilés puissent rentrer ».
Condamnation à perpétuité
Guillaume Soro est sous un mandat d’arrêt international. Il a été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » en Côte d’Ivoire, puis à perpétuité un an plus tard pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Depuis son arrivée au Niger, Soro a rencontré le président de la transition, le général Abdourahamane Tiani et le capitaine Ibrahime Traoré, tous deux, des militaires, qui dirigent respectievement le Niger et el Burkina Faso.
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