Nous sommes au mois de septembre en 2002. Laurent
Gbagbo, Président de la République de Côte d’Ivoire se trouve au Vatican en Italie.
Le chef de l’Etat ivoirien attend d’être reçu le 20 du même mois par le pape
Jean-Paul 2. Dans l’attente de cette rencontre importantissime pour Laurent
Gbagbo et certainement pour la Côte d’Ivoire, les institutions du pays sont attaquées
à l’arme lourde dans la nuit du 18 au 19 septembre. C’est le début d’une
rébellion conduite officiellement par Soro Kigbafori Guillaume qui durera environ
une décennie avec son corollaire de dégâts humains, matériels et
institutionnels.
20 ans plus tard. Période pour période. Jours pour
jours. Le successeur de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara, à qui la rébellion
était favorable, se retrouve au Vatican. Cette présence du chef de l’Etat au
Saint Siège n’est évidemment pas fortuite. Elle est hautement spirituelle. Elle
est la manifestation, en filigrane, d’une « cure sacramentelle » pour
effacer définitivement les traces et les affres de la rébellion armée qui a été
un coup de poignard porté à la mère patrie.
« Hasard
du calendrier ou agencement bien planifié ! ? Alassane Ouattara éteindra, à
Rome, le 20è anniversaire de la rébellion armée, que conduisait Soro Kigbafori
Guillaume (aujourd'hui banni) et qui avait pris fait et cause pour lui »,
confirme le journaliste émérite Ferro Bally dans une publication intitulée "Au
pied du mur".
Selon celui qui a fait les beaux jours de
Fraternité Matin, « 20 ans exactement après cet épisode, Alassane Ouattara suivra
presque le même programme que son prédécesseur : audiences avec le pape
François et les autorités italiennes. A l'instar de la sortie de Gbagbo dans
une atmosphère politique nationale assez tendue, cette visite officielle de
Ouattara se passe dans un contexte de crise juridico-diplomatique avec un pays
voisin, le Mali, qui tourne à l'épreuve de force ».
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