La tension continue d’être palpable 48h après l’élection
présidentielle 2020 du 31 octobre dernier. Néanmoins après deux journées
quasiment mortes, l’on a noté dans le district d’Abidjan, capitale économique
de la Côte d’Ivoire, une reprise timide des activités socioéconomique, du
trafic routier ainsi qu’une présence moins massive de la population dans les
rues. Ce jusqu'au soir. Ce calme relatif a été perturbé par des coup de feu
entendu aux alentours des résidences du président du Parti démocratique de Côte
d'Ivoire - Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA), Henri Konan Bédié,
du président du Front populaire ivoirien (FPI) Affi N'guessan Pascal et du
président de l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI)
Mabri Toikeusse. Au moment où nous mettions cet article sous presse à 00h 10 le
calme semblait être revenu.
A l’intérieur du
pays, à Yamoussoukro dans la capitale politique, la voie principale qui était
obstruée a été dégagée par les forces de l’ordre. D’autres manœuvres sont en
cours pour lever les barricades dans les ruelles. A Zatta, à quelques
encablures de la ville natale du père de la Félix Houphouët-Boigny, l’on
observe un calme plat. Même son de cloche à Toumodi qui est sous couvre-feu, à
Tiébissou, toujours dans le centre du pays, et à Niablé, dans l’Est.
Ce soir, le gouvernement ivoirien sortant a prorogé
l'interdiction de la manifestation sur les voies publiques jusqu'au 15 novembre
prochain. Il reste à savoir si cette décision sera respectée par les partis et
groupements politiques de l'opposition qui ne reconnaissent plus Alassane
Ouattara comme Président de la République de Côte d'Ivoire et viennent de
mettre en place à cet effet un Conseil national de transition.
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