Le secteur halieutique tient une place de choix dans le domaine économique, social et nutritionnel de la Côte d’Ivoire. Ainsi, le poisson est la première source de protéine animale, et sa consommation est supérieure à 25kgs par habitant et par an, depuis 2020.
Sauf
qu’aujourd’hui, « ce secteur qui contribue à la subsistance directe des
ménages et emploie plus de 400 000 hommes et femmes exerçant les
métiers de pêcheurs, mareyeurs, marins-pêcheurs, transformateurs,
importateurs et exportateurs de denrées halieutiques est en proie à
d’énormes menaces ».
Telle est la problématique dressée par le ministre des Ressources animales et Halieutiques. Et pour laquelle, a-t-il relevé, le Gouvernement de Côte d’Ivoire a mis en avant « l’amélioration du suivi, contrôle et surveillance (SCS) des pêches et de la préservation de l’environnement aquatique ».
Sidi Touré a donc procédé, le jeudi 23 février 2023, au lancement du ‘‘Projet d’Amélioration du Suivi Contrôle et Surveillance des Pêches’’, d’un coût estimé à plus d’un milliard FCFA. C’était à la Direction des Pêches, sise à Abidjan-Treichville. A l’en croire, ce projet constitue à la fois une nécessité pour la protection de leurs ressources halieutiques et un enjeu de taille.
L’objectif de ce dispositif est de lever toutes les principales pressions pesant sur les ressources Halieutiques. Qui sont dues à la « surpêche, l’aménagement des zones côtières, la pollution d’origine terrestre, mais surtout à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée dite pêche INN. Véritable fléau qui entrave les politiques de gestion durable des pêches et menace la sécurité alimentaire et l’équilibre économique du marché du poisson ».
Prévu
pour une durée de « 04 ans », le projet va privilégier une « approche à
la fois globale, inclusive et innovante pour contribuer à la lutte
contre la pêche INN ». A travers un « renforcement du cadre
institutionnel et réglementaire relatif au Suivi, Contrôle et
Surveillance (SCS) des pêches ; un renforcement des capacités techniques
et matérielles du service d’inspection qui permettra d’effectuer des
patrouilles avec l’appui technique des autres administrations
intervenant dans la surveillance des eaux et du Centre de Surveillance
des Pêches (surveillance satellitaire) ».
Enfin il permettra un « renforcement du cadre juridique, par l’actualisation et la validation du plan de lutte contre la pêche INN et des textes réglementaires sur le SCS », a-t-il relevé.
Sidi Touré a fait savoir qu’in fine, le PRO SURVEILLANCE va « impacter plus de 580 000 bénéficiaires directs, principalement de la pêche artisanale et de la transformation des produits issus de la pêche. Il contribuera à l’amélioration de la sécurité alimentaire, des conditions nutritionnelles des consommateurs, à l’augmentation des revenus des acteurs des chaines de valeur, en particulier les femmes et les jeunes, la création d’emplois, l’accroissement de la productivité et la compétitivité du secteur ».
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