L'imam ivoirien, Ousmane Diomandé, a obtenu jeudi son doctorat en sciences économiques avec la mention honorable, au terme d'une soutenance sur la finance islamique, à l'Université Félix Houphouët-Boigny d'Abidjan.
"Le jury a décidé de recevoir la thèse de M. Diomandé Ousmane (...) et vous accorde le grade de docteur en sciences économiques avec la mention honorable", a déclaré le président du jury, le professeur Aké N'Gbo.
Selon l'imam Ousmane Diomandé, la thèse qui porte sur la thématique de l'inclusion financière et du secteur informel, montre la difficulté du financement de ce secteur par les banques du fait du manque de confiance.
La finance islamique, dira-t-il, est "un modèle de financement alternatif" permettant de "partager les risques et d'établir une relation commerciale avec quelqu'un", chacune des parties ayant une part du profit préalablement définie.
Ainsi, l'appui se fait sous plusieurs formes avec même un soutien au niveau de la gouvernance de l'entreprise, toujours, au regard du principe de partage de risques, jusqu'à l'initialisation et la rentabilité du projet, a-t-il souligné.
Des instruments financiers islamiques existent, permettant ainsi aux parties de contracter et de partager le risque. Dans l'esprit de la finance islamique, lorsque l'on fait un prêt, on ne doit s'attendre à percevoir aucun intérêt.
L'approche classique de paiement d'un intérêt opérée par les banques va jusqu'à l'hypothéque des biens et des propriétés de l'emprunteur, alors que la finance islamique, elle, accompagne le client jusqu'à réaliser de la plus-value. Ensuite, vient le partage des gains selon des taux définis d'avance.
La soutenance de thèse s'est déroulée, en présence de parents et amis de l'impétrant. Au sein du jury, il y avait également les Pr Séraphin Yao Prao et Léon N'Dri (rapporteurs), Salif Koné. Le directeur de la thèse, Nestor Tito Tiehi, y a pris part par visioconférence depuis le Burkina Faso.
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