Les maladies d’origine alimentaire touchent chaque année une personne sur 10 dans le monde, allant de la diarrhée aux cancers, a déclaré mardi 07 juin 2022, l’Organisation des Nations Unies (ONU), se réjouissant de ce qu’elles soient évitables.
Selon un communiqué publié à l’occasion de la journée de la sécurité sanitaire des aliments, célébrée tous les 7 juin, l’ONU plaide pour des mesures permettant de rendre les aliments plus sûrs.
Il s’agit pour l’Organisation de promouvoir des mesures pour prévenir, détecter et gérer les risques d’origine alimentaire et améliorer la santé humaine, car la sécurité sanitaire des aliments est un élément crucial d’une bonne santé.
Les aliments pas sûrs contenant des bactéries, des virus, des parasites ou des substances chimiques nocifs causent plus de 200 maladies. Des estimations récentes indiquent que l’impact des aliments pas sûrs coûte aux économies à revenu faible et intermédiaire environ 95 milliards de dollars en perte de productivité chaque année.
De bonnes pratiques d’hygiène dans les secteurs alimentaire et agricole contribuent à réduire l’émergence et la propagation des maladies d’origine alimentaire.
Les avantages d’une alimentation sûre comprennent une meilleure nutrition et une réduction de l’absentéisme à l’école et sur le lieu de travail, a indiqué l’Organisation à l’occasion de la Journée de la sécurité sanitaire des aliments, célébrée tous les 07 juin.
La façon dont nous construisons les systèmes alimentaires et les chaînes d’approvisionnement peut empêcher les risques infectieux et toxiques, ainsi que les agents pathogènes microbiens (bactéries, virus et parasites), les résidus chimiques et les biotoxines, d’atteindre nos assiettes.
Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ce n’est que lorsque les aliments sont sûrs que nous pouvons pleinement bénéficier de leur valeur nutritionnelle et des avantages mentaux et sociaux d’un repas sûr.
« Nous devons transformer les systèmes alimentaires pour améliorer la santé, et nous devons le faire de manière durable », a déclaré la FAO. « Les décideurs politiques, les praticiens et les investisseurs des systèmes alimentaires devraient réorienter leurs activités pour accroître la production et la consommation durables d’aliments sûrs », a-t-elle poursuivi.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), des millions de personnes tombent malade chaque année après avoir consommé des aliments contaminés. Au niveau mondial, au cours de ces cinq dernières années, l’on note le scandale relatif à la distribution des viandes avariées en provenance du Brésil en 2017, les laits infantiles contaminés par la salmonella en France en 2017, la contamination des œufs de consommation par le fipronil en Europe en 2021 et les chocolats contaminés par les salmonelles en 2022.
En Afrique, plus de 91 millions de personnes tombent malades et plus de 137 000 en meurent chaque année du fait de la consommation d’aliments impropres.
En Côte d’Ivoire, il y a eu la Toxi-infection alimentaire collective (TIAC) liée à la consommation d’animaux morts de charbon bactéridien par des populations à Bouna qui a provoqué cinq morts en 2013, ainsi qu’une intoxication alimentaire survenue à Nandalla (S/P de Dualla, département de Séguéla) en 2018, occasionnant le décès de six membres d’une même famille après avoir consommé un repas familial. En mai 2022 à Bondoukou, au moins 146 personnes ont été atteintes d’une gastroentérite suite à la consommation de produits laitiers dans un glacier.
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