Un atelier s’est ouvert, mardi 13 décembre 2022, à Yamoussoukro, sur les causes profondes de la persistance de pratiques pourtant jugées néfastes comme les mariages des enfants et les mutilations génitales féminines en Côte d’Ivoire.
L’atelier va valider le rapport de l’étude socio-anthropologique sur les barrières socioculturelles qui impactent la persistance et la prévalence élevée des mariages des enfants et la perpétuation des mutilations génitales féminines.
Un rapport attendu pour la satisfaction de l’engagement des autorités ivoiriennes de réduire les mutilations génitales et les mariages de précoces respectivement de 36,7 et 32,1 à 15%.
« Nous avons constaté que dans notre pays ces violences sont ancrées dans les mœurs, dans les cultures et dans nos habitudes et certains vont jusqu’à croire qu’elles sont normales », a relevé le directeur de cabinet du ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, Diarassouba Moussa.
La rencontre qui s’achève jeudi, est organisée par le ministère et son partenaire le fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) qui ont réalisé une étude qualitative auprès des communautés sur les facteurs socio-culturels de ces phénomènes afin de disposer d’informations actualisées.
Ces informations permettront de mieux orienter les interventions du binôme à l’entame de la troisième année de mise en œuvre du 8ème programme de coopération et d’en mesurer l’efficacité.
« Le gouvernement pourra s’en servir pour aller dans le sens des stratégies innovantes qui pourraient impulser le changement », a estimé la chargée du programme genre, culture et droits humains à l’UNFPA, Mme Kouyé Pauline.
Elle regrette que malgré de multiples et multiformes interventions ces violences basées sur le genre ne reculent pas.
C’est pourquoi pour atteindre les objectifs fixés par l’Etat « il va falloir travailler d’arrache-pied en ayant la situation concrète, palpable sur le terrain. Donc cette étude va nous faire une analyse situationnelle et nous démontrer ce qui ne va pas », a expliqué Mme Kouyé.
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