Assignée à résidence en attendant son procès pour notamment trafic sexuel au sein de la secte Nxivm, l'ancienne actrice de «Smallville» Allison Mack a avoué dans une interview au «New York Times» que l'idée de mutiler les jeunes femmes «esclaves» recrutées par le groupe était la sienne.
En 2006, alors que la série «Smallville» a encore de longues saisons devant elle, Allison Mack rêve de donner un nouvel élan pour sa carrière. Elle pense pouvoir le trouver grâce à Keith Raniere, le gourou de la secte Nxivm, qu'elle intègre. Au fil des mois, la jeune femme va monter les échelons du groupe, jusqu'à prendre la tête d'une de ses entités, baptisée DOS, qui comprenait des maîtres, dont elle faisait partie, et des esclaves qu'elle recrutait pour qu'elles aient des relations sexuelles avec Keith Raniere.
Interrogée par le «New York Times», Allison Mack considérait que ce groupe rassemblait les femmes pour qu'elles «deviennent plus fortes» en «les confrontant à leurs plus grandes peurs, en exposant leurs vulnérabilités (...) et en surmontant la douleur» toutes ensemble comme «une petite famille», des mots d'Allison Mack. Les maîtres forçaient leurs adeptes à compter les calories qu'elles mangeaient, à prendre des douches froides, à se lever à 4 heures du matin ou encore à «s'abstenir d'avoir des orgasmes» pour «guérir leurs comportements sexuels négatifs», écrit encore le journal. Les femmes devaient également subir un rite de passage, en se faisant marquer sur la peau au fer rouge les initiales «K» et «R», celles de Keith Raniere. Une idée d'Allison Mack. «J'ai dit : vous voulez un tatouage? Les gens se saoulent et se font faire des tatouages "Meilleurs amis pour la vie" sur la cheville (...) J'ai deux tatouages et ça ne veut rien dire», a-t-elle dit au «New York Times», précisant qu'elle considérait que cet acte de mutilation avait plus de signification.
Allison Mack décrite comme "incroyablement intimidante et cruelle"
Selon des témoignages d'anciennes adeptes de la secte, Allison Mack «était incroyablement intimidante et cruelle», et elle les menaçait de les «détruire» si elles ne voulaient pas avoir des relations sexuelles avec Keith Raniere, notamment en rendant public des photos dénudées qu'elle demandait aux femmes de lui fournir avant d'intégrer le groupe, rapporte le «Hollywood Reporter». Accusée notamment de trafic sexuel, la star déchue a été libérée le 24 avril après le versement d'une caution de 5 millions de dollars et est assignée à la résidence de ses parents avec un bracelet électronique en attendant son procès, le 1er octobre prochain. Elle risque 15 ans de prison.
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