La chanteuse burundaise Khadja Nin est sélectionnée pour être membre du jury au Festival de Cannes 2018. Le rendez-vous incontournable du cinéma en France aura lieu le mois prochain, du 8 au 19 mai. Le jury sera présidé par l'actrice australienne Cate Blanchett.
À 59 ans, la chanteuse burundaise Khadja Nin a décidé de consacrer sa vie et sa notoriété à autre chose que la musique. Le succès, Khadja Nin, « la petite Jeanine » en kirundi, va le connaître en 1996 en France.
Le clip de Sambolera mali son, une chanson de son deuxième album, cartonne sur la chaîne française TF1, qui la consacre tube de l'été. Sa voix suave et envoutante a convaincu. C'est son heure de gloire. Elle sort un troisième, puis un quatrième album, chante toujours en swahili, la langue de l'Afrique de l'Est, et en kirundi, sa langue nationale.
Trois ans plus tard, la Burundaise est invitée en compagnie du célèbre chanteur algérien de raï, Cheb Mami, à participer à un concert de la star planétaire Sting à New York, avant un autre triomphe, cette fois à Paris.
Khadja Nin se produira une seule fois au Burundi, en 2007, au plus fort de la guerre civile qui ravage ce pays à cette époque. Toutes les filles branchées de la capitale vont marcher pieds nus pendant des mois, pour faire comme elle. La chanteuse ne porte jamais de souliers sous le climat tropical burundais, un souvenir des années yé-yé.
Entretemps, elle s'est mariée avec le champion automobile belge Jacky Ickx, vit à Monaco et est devenue une habituée de la jet set française. Aujourd'hui, l'artiste burundaise a mis de côté sa carrière et se consacre à 100%, dit-elle, à lutter contre « la dictature du président Pierre Nkurunziza au Burundi ». Elle promet de revenir à la musique une fois ce combat mené à son terme. Khadja Nin ira alors chanter au bord du lac Tanganyika, à Bujumbura.
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