Boris Anselme Takoué (BAT) qui compte déjà deux ouvrages à son actif, ambitionne de publier une cinquantaine de livres durant sa carrière d’écrivain. Cette boulimie littéraire n’est pas fortuite, loin s’en faut. Elle est l’expression d’un vide laissé par un être cher. Dans cet entretien, le jeune journaliste lève un coin de voile sur son histoire avec cet être cher qui a réveillé l’écrivain qui sommeillait en lui.
Ivoirematin : Boris Anselme Takoué, vous êtes à la fois journalistes, écrivain, auteur-compositeur, etc. Qu’est-ce qui vous fait véritablement courir dans la vie ?
Rien ne me fait courir dans la vie. J’essaie juste de faire ma route en devenant un personnage important pour ma famille, mon pays et l’humanité. Car l’histoire ne retient que ceux qui ont fait parler d’eux et dont les œuvres contribuent à la bonne marche de la société. Et si certaines âmes pensent que je suis déjà important, je voudrais les remercier pour le compliment. Mais au fond de moi, je sais que je dois encore bosser. Dans le livre d’Alphonse Daudet intitulé « Le Petit chose », il est écrit qu’être instruit est un devoir que chacun doit à la société. Depuis des années, cette phrase me pousse à ne pas dormir.
BAT : Comment arrive-t-on à écrire un livre quand on a plusieurs occupations à la fois ?
Ben, pour y arriver, il faut se mettre au travail et être passionné. Tout est une question d’organisation. Il faut se donner du temps. Il faut aussi éprouver le désir de réussir, le tout accompagné par un stimulant, surtout. Chaque écrivain, artiste, homme comme femme, a au moins un stimulant. Mes stimulants sont la femme, la musique et la nature. Un artiste qui n’a pas de stimulant n’est pas loin de produire des navets. Une bonne création passe par un stimulant. Forcement. Et moi, mon arrivée à la littérature n’est pas un hasard. Lisez la biographie de tous les grands penseurs et artistes qui ont marqué les siècles, il y a une petite histoire liée à leur carrière. Je ne sais pas pour quoi et pourquoi c’est ainsi, mais c’est ce qu’on constate pourtant.
Comment êtes-vous donc venu à la littérature ?
Bon écoutez, si vous voulez vraiment savoir, à Abidjan, j’ai fait la rencontre d’une si belle fille. Ce qui m’a le plus attiré chez cette dernière, c’est qu’en plus de sa beauté, elle a un charme intellectuel. On s’aimait. Chemin faisant, le destin a voulu que chacun prenne sa route. C’est ainsi qu’elle est depuis des années au Canada pour ses études supérieures, et moi à Abidjan pour ce que vous savez. On était déjà bien parti, mais bon ! Bref, je suis passé de l'amour d'une femme à l'amour de la littérature.
Comment avez-vous vécu votre séparation ?
C’est justement son départ hâtif qui m’a motivé ou du moins, qui me pousse à écrire des livres. J’ai atterri en effet en littérature avec l’idée de faire partie de ses écrivains préférés. C’est un gros challenge qui demande assez d’efforts. Qu’on ne me demande pas si je l’aime encore. C’est une question qui ne se pose pas… Mais vous savez, je suis un personnage qui aime respecter le choix et la décision des autres. C
Nous sommes dans un monde dominé de plus en plus par le matériel. L’amour vrai existe-t-il encore entre homme et femme ?
L’amour vrai existe et va toujours exister entre les deux. Ça dépend de la manière dont les deux acteurs du couple démarrent. L’erreur que certaines personnes commettent, c’est de se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas. Ça rattrape tôt ou tard. On ne ment pas avec la femme et on ne joue pas non plus avec un homme. Dans mon roman intitulé « Du rire aux pleurs » qui paraîtra en Côte d’Ivoire, c’est un peu de ce sujet dont il s’agit en y greffant d’autres sujets d’actualité. Par exemple, la négligence de nos langues maternelles au détriment du Français. Nos jeunes épousent de plus en plus les vices en bottant carrément et vertement en touche, le chemin de l’éducation. Ils ne cherchent même pas à raisonner. Ils passent leur temps à résonner. En y songeant, on se dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas. Et nous en tant qu’éveilleur de conscience, on ne fait que jouer notre rôle en écrivant.
Ces jours-ci, vous êtes de plus en plus silencieux sur les réseaux sociaux. Alors que vous étiez très actif. Que préparez-vous en silence ?
Effectivement. En dehors de mon job, je travaille beaucoup en amont. Chaque année, je dois publier au moins un ouvrage. Il est rare de me voir sortir les week-ends sauf de façon exceptionnelle. Je me donne du temps pour écrire mes livres, les paroles de chansons. Je lis beaucoup et j’aime aller à la découverte. Ne me demandez pas si je n’ai pas aussi des moments de distractions, car je ne suis pas astreint aux choses de la vie. (Rire). J’aime bien aller souventes fois assister à des spectacles théâtraux, en fait, à tout ce qui est relatif à l’art. Ma vie tourne autour de l’art.
Quels sont vos projets à court, moyen et long terme ?
J’attends la parution de mes livres cette année. A moyen terme, vu que j’écris aussi des paroles de chansons, je suis en train de chercher une collaboration avec des artistes de mon pays tout comme ceux de l’extérieur pour leur proposer mes textes. Ils abordent tout genre. Je veux vraiment réussir ce challenge. Je ne me vois pas en train de devenir artiste-chanteur (Rire). Mais ça me plairait de voir un artiste-chanteur poser sa voix sur mon texte. En Europe et ailleurs, ça existe bel et bien. C’est pourquoi j’insiste. Concernant mes projets à long terme, j’ai des projets littéraires que je suis en train de peaufiner pour les années à venir. J’ai prévu écrire au moins 50 livres durant ma carrière littéraire. Et par la grâce de Dieu, je vais y arriver.
Le jeune journaliste-écrivain BAT vise 50 livres pour sa carrière littéraire
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article