Comme tous les Kardashian, Kendall Jenner se raconte en millions. De followers, d’abord. Son compte Instagram totalise 103 millions d’abonnés. De dollars, ensuite. Pour la deuxième année consécutive, la demi-sœur de Kim est le mannequin le mieux payé de la planète, avec 22,5 millions de dollars amassés en 2018. Un destin tout tracé par sa célèbre famille ? Pas vraiment. Malgré sa plastique parfaite, Kendall est le vilain petit canard du clan. Le « black sheep », comme la surnomme la presse américaine. Elle fait craquer les plus grands couturiers, mais pas les coutures… Et sa personnalité discrète, voire un peu gauche, fait tache au milieu de ce vol d’extraverties. Kourtney, Kim, Khloé, Kylie, ses sœurs, ont habitué le public à leurs plus folles extravagances. Leurs histoires d’amour à rebondissements alimentent la veine du roman-feuilleton. Celles de Kendall relèvent du secret-défense.
Elle se rêve vétérinaire ou cavalière professionnelle. Pas star de télé-réalité
Enfant, déjà, Kendall préfère passer son temps dans les écuries plutôt que devant un écran géant. Elle se rêve vétérinaire ou cavalière professionnelle. Pas star de télé-réalité. Dans sa chambre, nul poster de pop star mais des affiches d’animaux. Près d’eux, elle trouve un refuge, alors que, depuis ses 11 ans, l’Amérique suit le quotidien de sa famille grâce à l’émission « L’incroyable famille Kardashian ». Si ses sœurs sont comme des poissons dans l’eau dans cet univers de strass et de paillettes, Kendall, elle, patauge. Sa nature introvertie la dessert dans un quotidien cerné de caméras. Surtout à l’école. Souvent, la fillette timide rentre chez elle en larmes, parce que sa petite sœur Kylie a plein de copines alors qu’elle-même n’en a aucune. Kendall l’avoue : à cette époque, ses seuls amis sont ses chevaux. Mais quelques centimètres vont suffire pour métamorphoser le vilain petit canard en poule... aux œufs d’or !
Sa fratrie prospère grâce à sa marque de cosmétiques et à ses multiples prestations télévisuelles. Kendall choisit une autre voie : elle sera top model. Kim avait déjà essayé, sans succès : sa petite taille l’avait bannie des podiums. Du haut de son 1,79 mètre, Kendall sait qu’elle a une carte à jouer. Alors que le clan Kardashian a l’habitude de tout faire ensemble – comme une armée américaine qui écrase l’ennemi par sa puissance de feu –, elle demande qu’on la laisse seule pour son premier défilé, en 2014, à la Fashion Week de New York. Elle veut prouver qu’elle n’a pas besoin d’eux pour percer. La timide n’est plus celle qu’on croyait. Personne n’a oublié qu’elle portait, lors de ce fameux défilé, un haut transparent révélant sa poitrine. Comme elle l’a confié au magazine « W » : « Montrer mon corps ne me dérange pas du tout. Quand je serai vieille, je veux pouvoir regarder ces photos de moi et me dire : “Waouh, j’étais super belle !” »
Miss Jenner a une telle notoriété qu’elle ne défile presque plus : elle est invitée à s’asseoir pour profiter du spectacle
Son succès est si retentissant que l’introvertie est aussitôt propulsée en haut de l’affiche et en couverture de tous les magazines. La plus secrète devient la plus demandée. Elle entre dans le milieu très sélect de la mode habitué à se montrer plutôt bégueule devant les stars de télé-réalité. Elle, c’est tout le contraire : elle a un côté mystérieux dont les marques raffolent. C’est le cas de Longchamp, dont elle est devenue l’ambassadrice en avril dernier. Sophie Delafontaine, directrice artistique de la maison, raconte : « Kendall a un côté garçon manqué. Elle adore les motos et collectionne les voitures vintage. C’est une fille qui aime l’action. »
Le maroquinier français lui offre même le premier rang de son défilé new-yorkais. Miss Jenner a une telle notoriété qu’elle ne défile presque plus : elle est invitée à s’asseoir pour profiter du spectacle. Des Fashion Weeks au Festival de Cannes, il n’y a pas un tapis rouge qu’elle n’ait pas foulé. En 2017, consécration ultime, elle détrône Gisele Bündchen en devenant la star des podiums la mieux rétribuée du monde. Tant de succès monterait à la tête de n’importe quelle jeune femme de 23 ans. Pour Kendall, il est plutôt synonyme de crises d’angoisse. Au point que, après trois ans de travail intense, la jeune muse est à bout de souffle et décide de ralentir le rythme. Pour apaiser son anxiété, elle s’initie à la méditation transcendantale et renoue avec sa première passion, l’équitation.
Les priorités ont quelque peu changé dans la famille : toutes ses sœurs sont devenues mères. Y compris Kylie, la benjamine. Il y a des neveux et nièces à pouponner. Un chamboulement qui, une fois de plus, laisse Kendall à l’écart. Même si, il y a quelques jours, elle a enfin officialisé sa relation avec le basketteur australien Benjamin Simmons. Leur couple va-t-il résister aux séparations inhérentes à la vie de champion ? Kendall est toujours demandée aux quatre coins du monde. Benjamin, lui, va où ses matchs l’appellent. Il a plus de chance, il pourra croiser partout le regard de sa belle.
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