Accusation contre Ouattara au sujet d’Akouré : Affi N’guessan donne raison aux Gbagbo ou rien

Dans une déclaration du dimanche 30 avril signée par son secrétaire général Agnès Monnet, le FPI présidé par Affi N’guessan a dénoncé l’attitude du pouvoir ivoirien dans ses positions au sujet de la fête de la Liberté 2017 que le camp Sangaré a finalement tenue à Akouré.

Dans un premier temps, le pouvoir avait interdit la manifestation à travers un arrêté du Préfet du département d'Alepé. Pour faire respecter son arrêté, le préfet s’est déplacé sur les lieux accompagnés des éléments des forces de l'ordre.

Et contre attente, la manifestation est autorisée par une décision venant « du sommet de l’Etat », selon les termes du clan Affi N’guessan. «Alors que le FPI saluait cette décision de faire respecter la légalité et l'autorité de l'Etat, un appel venu du sommet de l'Etat a ordonné aux autorités administratives locales de lever la mesure de suspension et de permettre l'organisation de cette manifestation », explique la déclaration.

Naturellement, Affi N’guessan a qualifié cette attitude de « volte-face et duplicité du gouvernement » qui traduisent sa volonté manifeste d'instrumentaliser les dissidents du FPI pour fragiliser le Parti.

Pire, Affi N’guessan accuse que ses opposants au sein du FPI « ont bénéficié d'importants soutiens financiers et logistiques du pouvoir » pour organiser la fête de la Liberté 2017.

A écouter le camp Affi parler, on croirait entendre ses opposants. Car depuis la crise au FPI, le clan conduit par Abou Drahamane Sangaré n’a cessé de dire que Affi N’guessan est de connivence avec le pouvoir Ouattara pour diviser le FPI. Qu’il est un traître, acheté par le pouvoir pour détruire le parti de Laurent Gbagbo. Les ‘’Gbagbo ou rien’’ avançaient que Affi était acheté par Ouattara, qu’il recevait de l’argent pour sa traitrise.

Ces accusations, Affi N’guessan les a toujours rejetées. Arguant qu’il ne peut être acheté et que s’il collabore avec le pouvoir, c’est pour faciliter les négociations afin d’obtenir la satisfaction de leurs attentes communes, à savoir la libération des prisonniers politiques, le dégel des avoirs, le retour des exilés, la libération de Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé, etc.  

C’est donc étonnant qu’aujourd’hui affirme que « les moyens colossaux déployés pour l'organisation de cette manifestation à Akouré indiquent que les organisateurs ont bénéficié d'importants soutiens financiers et logistiques du pouvoir ». Sans donner aucun élément de preuves. Juste des appréhensions.

En tenant de tels propos, Affi embouche la même trompette que ses opposants. Et, partant, confirme les accusations portées contre lui par ces derniers, à savoir la possibilité qu’il ait reçu de l’argent de la part de Ouattara pour collaborer avec lui. Sinon, comment être certain que le pouvoir a donné de l’argent aux Sangaristes sans en donner les preuves, si ce n’est qu’on sait comment cela se passe parce qu’on a été démarché ou aussi qu’on en reçu.