Trois groupes parlementaires de l'opposition (Vox Populi, Rassemblement et Parti démocratique de Côte d'Ivoire) ont en effet, boycotté cette séance plénière qui s'est tenue au palais de l'Assemblée nationale de Côte d'Ivoire sous la présidence du vice-président de cette institution, Mamadou Diawara.
Au total 45 projets de loi sont inscrits sur ce calendrier 2019 des députés ivoiriens qui coure sur la période allant du 05 septembre au 12 décembre 2019.
Le réaménagement de la liste des commissions permanentes du parlement ivoirien qui a constitué le deuxième point à l'ordre du jour de cette rencontre, a également été adopté à l'unanimité des 131 députés présents issus majoritairement du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le parti d'Alassane Ouattara.
« Nous aurons au total 45 projets de loi à examiner sur trois mois. Il s'agit de 06 projets de loi ordinaire, 08 demandes d'autorisation de ratification de conventions internationales et 31 projets de loi de ratification d'ordonnances. Il est également prévu deux séances d'information parlementaire. L'une sur l'enregistrement des naissances et l'autre sur les résultats de l'étude nationale prospective Côte d'Ivoire 2040», a expliqué M. Diawara à ses collègues.
Auparavant, dans un autre registre, les députés Tia Goué et Alain Ekissi ont plaidé pour la promulgation de la loi sur le statut des députés.
Comme eux, Pascal Affi N'Guessan du Front populaire ivoirien ( FPI, opposition), l'un des rares députés de l'opposition à prendre part à cette session plénière, a estimé qu'il est nécessaire de doter les parlementaires ivoiriens d'un statut.
« Depuis plusieurs années, la question du statut du parlementaire pose problème. Mais, j'espère que cette année, nous allons mettre fin à cela en ayant le courage de doter le parlementaire d'un statut afin de lui permettre de jouer efficacement son rôle », a souhaité M. Affi.
Mercredi, dans un communiqué conjoint, les groupes parlementaires PDCI-RDA, Vox Populi et Rassemblement ( Opposition) ont décidé de « s'abstenir de toute participation » à la séance plénière de ce jeudi, estimant qu'elle est convoquée « dans les mêmes conditions illégales que celle du 20 mai 2019».
Les trois groupes parlementaires qui ont appelé Amadou Soumahoro, le président de l'Assemblée nationale ivoirienne à créer un « climat apaisé » au sein de cette institution s'insurgent entre autres, contre le bureau de l'Assemblée nationale élu le 06 mai 2019 qui selon eux, n'est toujours pas conforme à la constitution et au règlement du parlement ivoirien.
« J'ai été mandaté par le président Amadou Soumahoro pour mener des négociations avec les groupes parlementaires de l'opposition. A ce jour nous sommes parvenus à un accord. C'est pourquoi je m'étonne de leur absence à cette séance plénière », a fait remarquer le député Mamadou Sako en marge de l'examen du calendrier 2019 du parlement ivoirien.
Selon M. Sako qui dit être le médiateur entre M. Soumahoro et l'opposition parlementaire, « dans les jours à venir, tout va rentrer dans l'ordre ».
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