Alassane Ouattara et Alpha Condé font face à une
contestation de leurs 3e mandats présidentiels par leurs
opposants, respectivement en Côte d’Ivoire et en Guinée. Toutefois, la France
par la voix de son président Emmanuel Macron, a félicité uniquement son
homologue ivoirien. Et pour cause, de son point de vue, le cas d’Alassane Ouattara
diffère radicalement de celui d’Alpha Condé.
« Je ne mets pas le cas de la Guinée et celui de la
Côte d’Ivoire dans la même catégorie. J’ai eu plusieurs fois des discussions
avec le président Alpha Condé, des discussions très franches, y compris le 15
août 2019, quand il était en France. Le président Condé a une carrière
d’opposant qui aurait justifié qu’il organise lui-même une bonne alternance. Et
d’évidence, il a organisé un référendum et un changement de la Constitution
uniquement pour pouvoir garder le pouvoir. C’est pour ça que je ne lui ai pas encore
adressé de lettre de félicitations. Je pense que la situation est grave en
guinée, pour sa jeunesse, pour sa vitalité démocratique et pour son
avancée », a-t-il argumenté dans une interview accordée à
l’hebdomadaire Jeune Afrique dans sa parution du vendredi 20 novembre
dernier.
A contrario, poursuit Macron, « le président
Ouattara s’est clairement exprimé en mars pour dire qu’il ne ferait pas de
troisième mandat. Je l’ai tout de suite salué. Un candidat avait été désigné
pour lui succéder : le Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly. Mais à
quelques semaines de l’échéance, il s’est retrouvé dans une situation
exceptionnelle avec le décès de ce dernier. Je peux vous dire, de manière
sincère, qu’il ne voulait pas se représenter pour un troisième mandat ».
Emmanuel Macron confirme ainsi que le président du
Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a brigué
un mandat présidentiel supplémentaire dans un souci de la stabilité du pays.
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