Dans l'affaire des 46 militaires ivoiriens toujours détenus au Mali, Bamako répond à Abidjan.
Via un communiqué publié jeudi 15 septembre, la junte malienne a fait connaître sa position inflexible, après la sortie la veille du gouvernement ivoirien, qui avait fermement demandé la libération de ses militaires et annoncé saisir la Cédéao, pour une réunion urgence sur le dossier.
« L‘affaire des militaires ivoiriens est purement judiciaire et bilatérale », indique le communiqué officiel malien, qui met ainsi en garde la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) contre « toute instrumentalisations par les autorités ivoiriennes ».
Abidjan a récemment demandé une réunion rapide de l'institution sous-régionale sur le dossier. La semaine prochaine, à New York où se tient la 77e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, au moins deux réunions au cours desquelles on parlera du Mali sont prévues. Comme s’il prenait les devants pour rejeter à l’avance les conclusions de ces rencontres, le gouvernement malien prévient encore : il ne se sent nullement concerné par ces initiatives.
Pour Bamako, la médiation engagée par le Togo est « l'unique cadre de règlement du dossier » des militaires.
Un dossier également judiciarisé, rappelle le Mali. Entre la Côte d’Ivoire et son voisin, des divergences de fond subsistent.
Pour Bamako, les 46 militaires ont commis des infractions sur le territoire national, alors que pour Abidjan, ce sont des otages.
Ajoutons quand que dans une autre respiration, le communiqué souligne l’attachement du Mali à la paix et aux relations séculaires de bon voisinage.
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