Les trois activistes pro-Gbagbo arrêtés à Paris dans l’affaire dite de ‘’tentative de vol d’une valise de la délégation présidentielle’’ en France ont été libéré des liens de la détention en attendant leur procès renvoyé au 27 mars prochain.
48 heures seulement après, l'affaire relative à la tentative de vol de la valise du président Ouattara par trois cyber-activistes pro-Gbagbo, connaît son premier dénouement. Suite à leur interpellation par la police française et à la plainte de l'État de Côte d'Ivoire, les mis en cause, Tiédé Dominique dite “Naomi”, Lago Édith Denegnan connue sous le sobriquet de “Maman Gbagbo” et Hervé Houlou, communément appelé ‘’Marcus ma Côte d'Ivoire’’ ou encore ‘’L'imposteur’’ ont été relâchés et placés sous contrôle judiciaire en attendant le procès qui a été renvoyé au 27 mars 2019.
Transférés de leur garde à vue ce même jour, les trois mis en cause ont directement comparu devant le tribunal de grande instance dans la salle 5 au deuxième étage du tout nouveau palais de justice de Paris, situé au quartier “les batignolles” dans le 17ème arrondissement. Me Zeed Zéhé et son confrère, Mahoukou, qui défendent les 3 cyber-activistes ont demandé le report du procès pour leur permettre d’être mieux au fait du dossier pour bien préparer la défense de leurs clients. Tout comme eux, Me Jean Paul Benoît, avocat de l'État de Côte d’Ivoire qu’il représentait à cette audience a également sollicité un report. Ce à quoi le juge a accédé sans hésiter, relaxant les accusés tout en leur imposant quelques contraintes. Placés sous contrôle judiciaire, ces 3 sont interdits de présence à l'ambassade de Côte d'Ivoire et dans la rue Victor Hugo où se trouve la résidence du président Ouattara. Aussi, devront-ils pointer hebdomadairement à la police pour assurer de leur présence sur le territoire. Prévue pour 13h puis annoncé le même jour pour 10h, c'est finalement autour de 19h qu'a débuté l’audience qui n'a duré qu'une trentaine de minutes.
Les partisans de l’ex-président Laurent Gbagbo, solidaires des mises en cause, se sont déplacés très nombreux au palais de justice sis à la rue de la porte de Clichy. Ils étaient si nombreux que beaucoup d'entre eux n'ont pu avoir accès à la salle devenue exiguë pour la circonstance. Hors du palais, leur mobilisation et les messages qu'ils distillaient a vite fait de présenter aux yeux de nombreux passants et usagers du palais de justice un acharnement du président ivoirien sur trois de ses concitoyens qu'il pouvait tolérer pour “un fait aussi banal” que donnent de voir régulièrement de nombreuses communautés africaines en Europe, notamment les Camerounais et Congolais, pendant les séjours de leurs dirigeants.
Pour rappel, le dimanche 17 février 2019, entre 16h et 18 heures, alors que le président Alassane Ouattara venait de rentrer de 48 h de repos à Nice où il dispose d'une résidence de campagne, les trois cyber-activistes positionnés devant la résidence parisienne du président ivoirien à l'avenue Victor Hugo, dans le 16ème arrondissement, s'activaient par des critiques salées à son encontre ur à rendre désagréable son séjour lorsqu’a garé à leur niveau une fourgonnette de l'ambassade de Côte d'Ivoire. Ayant reconnu le chef du protocole de l'ambassade avec le chauffeur et d'autres personnel qui descendaient les bagages du couple Ouattara, les trois activistes se sont jetés sur une grosse valise noire pour tenter de l'emporter. Saupoudré de piment, le chef du protocole qui est tombé sur le goudron a été victime d'une fracture lui ayant valu lundi une intervention chirurgicale et désormais 90 jours d'incapacité temporaire de travailler.
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