Le président du Front populaire ivoirien (FPI), Affi N’Guessan, qui a signé un accord de partenariat avec le RHDP (pouvoir), explique dans une correspondance, le refus de son parti d’adhérer à cette invitation.
Dans un courrier adressé à la ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant, Mme Nasseneba Touré, invitant les femmes du FPI à une « cérémonie d’hommage au président de la République, M. Alassane Ouattara, le 22 juin 2024, au Palais des sports de Treichville », Affi donne la position de son parti.
« Le FPI, parti social-démocrate, profondément attaché à la souveraineté du peuple, à la démocratie et à la modernité de la vie politique, n’adhère pas à ces pratiques politiques qui, pour nous, relèvent du culte de la personnalité », écrit M. Affi N’Guessan.
L’ancien Premier ministre ivoirien, Affi N’Guessan, fait observer que « cette manifestation s’inscrit dans la continuité d’autres cérémonies d’hommage organisées de région en région, pour glorifier le chef de l’Etat et lui rendre un culte ».
Pour Affi N’Guessan, « le FPI ayant un candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2025, il serait incompréhensible et incongru qu’il s’associe à l’hommage rendu au chef de l’Etat par ceux et celles qui l’appellent à briguer un quatrième mandat ».
En vertu de ces raisons, le leader du FPI a déclaré avoir « le regret » de faire connaître à Mme la ministre de la Femme, de la famille et de l’enfant que les femmes du FPI ne peuvent pas répondre favorablement à son invitation.
Affi N’Guessan a signé, le mardi 2 mai 2023, un protocole d’accord pour la réconciliation nationale, la cohésion sociale et la démocratie avec le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP, pouvoir), lors d’une cérémonie à Abidjan.
Le chef du FPI, Pascal Affi N’Guessan, très critique autrefois envers le RHDP, le parti présidé par Alassane Ouattara, avait soutenu que sa démarche faisait écho à l’envie de réconciliation et au puissant désir de paix de ses compatriotes.
Ce partenariat, dédié à la réconciliation nationale, à la cohésion sociale et à la démocratie « n’est évidemment pas un partage de postes et de gâteaux. Notre pays n’est pas une friandise et le pouvoir n’est pas un restaurant », a-t-il dit.
A travers cet accord, les parties vont « travailler ensemble à conforter la réconciliation, la cohésion et la démocratie, travailler à l’apaisement des cœurs, (mais cela) n’exclut d’ailleurs pas la compétition entre nous, chacun continuera à défendre ses idées et son projet », avait prévenu M. Affi.
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