Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la
paix (Rhdp, pouvoir) et le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci,
ex-allié), se sont recueillis lundi, successivement, à la paroisse Saint-Jean
de Cocody, dans l’Est d’Abidjan, en commémoration du 27e anniversaire du décès
de Félix Houphouët-Boigny, dont ils se réclament de l’idéologie politique.
Le Rhdp, conduit par son directeur exécutif, Adama Bictogo,
a rendu hommage à feu Félix Houphouët-Boigny, lors d’une messe d’actions de
grâces, dans la matinée, à la paroisse Saint-Jean de Cocody, où étaient
présents des membres du gouvernement et d’institutions.
Pour M. Adama Bictogo, cette messe de commémoration « permet
à tous les Ivoiriens de se souvenir de ce grand homme de paix, le père de la
nation ». Le Rhdp, « habité de ses vertus de paix, de
dialogue et de tolérance », vient ainsi célébrer sa mémoire.
Il a fait observer que l’actuel chef de l’Etat, Alassane
Ouattara, « fut le seul Premier
ministre de feu Félix Houphouët-Boigny (...) et est le prolongement de
l’houpouëtisme », insinuant qu’il est l’héritier politique de celui
qui fut le premier président ivoirien.
L’ancien président Henri Konan Bédié, chef du Pdci, le parti
politique fondé par feu Félix Houphouët-Boigny, a pris part à une messe
d’actions de grâces en hommage à son mentor, à la paroisse Saint-Jean de
Cocody, dans l’après-midi avec des cadres et partisans de sa formation.
Le Pdci et le Rhdp qui se réclament de l’houpouëtisme, les
idéologies du premier président ivoirien, sont aujourd’hui opposés sur le plan
politique. Autrefois, alliés ils co-géraient les affaires du pays, mais
actuellement chacun cherche à contrôler le pouvoir d’Etat.
M. Alassane Ouattara, président du Rhdp a été réélu à
l’issue du scrutin présidentiel du 31 octobre 2020, des joutes électorales
récusées par le Pdci et d’autres partis de l’opposition, estimant que sa
candidature était illégale et les conditions n’étaient pas réunies pour une
élection crédible.
L’opposition avait appelé à la désobéissance civile et à un
boycott actif de l’élection présidentielle, ce qui a créé des violences et des
pertes en vies humaines. Le 11 novembre, MM. Bédié et Ouattara se sont rencontrés,
ce qui a brisé le mur de glace.
Les deux personnalités politiques ont convenu de se parler
aux fins de trouver une issue à la crise liée à l’élection présidentielle du 31
octobre 2020. L’opposition exige la libération de certains de ses leaders, incarcérés
suite à la mise en place d’un Comité national de transition, sensé se
substituer aux institutions en place.
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