C’est à l’issue de ce procès que Kando Soumahoro sera situé sur son sort. Accusé d’avoir ‘’réactivé un mouvement dissout’’, le coordinateur de Générations et peuples solidaires à Biankouma et Sipilou, avait représenté l’ancien président de l’Assemblée nationale, en exil, au point-presse d’un groupement de l’opposition et de la société civile, le 9 août 2024, au siège du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci) à Cocody.
A cet effet, il avait signé au nom de GPS, dissout par la justice en juin 2021, la déclaration de ce groupement de l’opposition et d’organisations de la société civile, appelant à des élections transparentes en 2025. Convoqué à la préfecture le 13 août, l’ancien parlementaire avait été conduit au Pôle pénitentiaire d’Abidjan, au terme de son audition.
Dans une déclaration en date du 16 août 2024, le mouvement de l’ancien président de l’Assemblée nationale, a exigé « la remise en liberté immédiate de M. Kando Soumahoro et l’arrêt de toutes les poursuites visant ses militants ». Il a aussi rejeté la décision de dissolution du mouvement, du fait d’un pourvoi en cassation.
Les relations entre Guillaume Soro et le régime du président Alassane Ouattara sont tendues depuis décembre 2019. En février 2024, le chef de l’Etat a offert la grâce présidentielle à une cinquantaine de détenus dits politiques et permis ainsi la remise en liberté de plusieurs proches de M. Soro, par ailleurs ancien Premier ministre ivoirien.
Ce geste avait donné lieu à trois appels téléphoniques entre les deux personnalités. Un début de décrispation qui n’a pas empêché la justice de convoquer Kando Soumahoro. Avant l’ex-député de Biankouma, un autre proche de Soro, en l’occurrence Mamadou Traoré, avait été interpellé et jugé pour publication de fausses informations et trouble à l’ordre public. Il a écopé de 2 ans de prison le 16 août 2024.
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