Investi candidat du RHDP au scrutin présidentiel du 31 octobre prochain, Alassane Ouattara a dénoncé les violences enregistrées dans certaines villes suite à la vague de contestation née de son annonce du 6 août de rempiler pour un troisième mandat présidentiel.
Pour l'opposition et une partie de la société civile, après deux mandats à la tête de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara n'est plus éligible, comme le stipule la Constitution qui limite le nombre des mandats à deux.
Les manifestations contre cette candidature jugée "illégale" ont déjà fait 6 morts et de nombreux blessés. Mais pour le président Ouattara, tout ceci est l'oeuvre de personnes de mauvaise foi.
« Tous les observateurs de bonne foi savent qu’étant dans la 3e République, rien ne m’empêche d’être candidat. C’est le cas pour mes prédécesseurs s’ils remplissent toutes les conditions car il n’y a pas de rétroactivité dans la Constitution», lance Alassane Ouattara.
Qui ajoute: « Ils ont peur car ils savent qu’ils ne peuvent pas gagner. Ce sont des peureux. Ceux qui veulent s’engager dans la violence auront des comptes à rendre. Le temps où l’on pouvait accéder au pouvoir par accident est passé ».
Faux! Rétorque Henri Konan Bédié, le chef de fil de l’opposition. Recevant le même samedi à sa résidence d'Abidjan, une centaine de jeunes étudiants venus lui témoigner leur soutien, le Sphinx de Daoukro a plutôt ricané.
« Ce sont les autres qui ont peur parce qu’à la vue de femmes qui marchent les mains nues, ils viennent avec des chars d’assaut et de combat », a retorqué Henri Konan Bédié.
Vendredi, une manifestation des femmes de l’opposition, issues des plateformes CDRP et EDS, des partis politiques GPS, LIDER et URD, a été étouffée à Abidjan par un impressionnant dispositif policier. Une vingtaine de femmes avaient été interpellées avant d'être relâchées.
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