L'opposant ivoirien Charles Blé Goudé a confirmé ce dimanche 3 novembre 2024, dans une interview accordée à France 24, son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 2025.
"Je n'ai jamais caché mon ambition de diriger la Côte d'Ivoire", a-t-il déclaré, soulignant sa volonté de contribuer activement à l'avenir politique du pays.
Blé Goudé, leader du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (Cojep), a également appelé à une ouverture du jeu politique. "Je demande au président de la République de faire un geste pour décrisper l’atmosphère, pour laisser tous ceux qui sont capables d’apporter quelque chose aux Ivoiriens d'aller à la compétition", a-t-il plaidé, ajoutant que "c'est [son] cas".
Le Cojep prévoit de tenir une convention l'année prochaine pour désigner son candidat à la présidentielle, et Blé Goudé n'a pas caché son espoir d'être choisi. "Je souhaite que ce soit moi", a-t-il confié. "C’est mon intention d’être candidat", a-t-il ajouté.
Interrogé sur les possibles candidatures de figures politiques telles que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, Charles Blé Goudé a estimé qu'il était temps de "tourner la page de nos aînés". "Il faut que nos aînés acceptent de passer la main. Nous sommes à la fin d'un cycle", a-t-il insisté.
Bien que Blé Goudé refuse d'évoquer une "rupture" avec son mentor politique, Laurent Gbagbo, il a révélé ne pas l’avoir revu depuis son retour en Côte d’Ivoire en novembre 2022. Cependant, il a précisé avoir récemment reçu une délégation du parti de Gbagbo pour discuter d'une possible coalition de l'opposition, un projet auquel Simone Ehivet, l’ex-Première dame, a déjà manifesté son intérêt.
"Je suis de mon côté moi-même et du côté de la Côte d'Ivoire", a-t-il déclaré, refusant de choisir entre les deux leaders. Sur le plan électoral, Charles Blé Goudé a également plaidé pour une "réforme profonde de la Commission électorale indépendante" et la mise à jour des listes électorales, affirmant que "des gens sont frauduleusement inscrits" et que "les preuves existent".
Il a réitéré son appel à une élection "transparente" en 2025, condition indispensable, selon lui, pour assurer un avenir stable et inclusif pour la Côte d'Ivoire.
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