
À neuf mois de l'élection présidentielle en Côte d'Ivoire, les tensions politiques sont palpables, notamment autour du discours identitaire et de la révision de la liste électorale.
Charles Blé Goudé, président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), a exprimé ses préoccupations lors d’une déclaration samedi, avertissant d’un climat politique inquiétant qui rappelle les violences post-électorales de 2010-2011.
Blé Goudé a condamné ce qu’il appelle un discours identitaire qui, selon lui, appartient au passé. "Ce discours est dépassé et doit être oublié", a-t-il affirmé, déplorant une montée dangereuse des discours communautaires. Il a fait référence à des événements violents du passé en soulignant : "Avez-vous oublié ces Ivoiriens qui sautaient des cadavres ? Ce discours est dangereux et le procureur de la République devrait s’en saisir."
L’ancien co-détenu de Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI) a également dénoncé sa radiation de la liste électorale, affirmant fermement : "Mon nom a été rayé de la liste électorale, et je ne suis pas d’accord." Il a demandé au président de la Commission électorale indépendante (CEI) d'organiser une nouvelle révision de la liste électorale, rappelant que "la vie de millions d’Ivoiriens est entre ses mains." Selon Blé Goudé, "le mois d’octobre fait peur aux Ivoiriens", une période clé avant les élections.
Dans un message adressé à la jeunesse, Blé Goudé a exhorté les jeunes à rejeter la violence électorale. "Dites non à toutes les propositions qui vous seront faites pour vous battre contre vos frères", a-t-il dit, soulignant qu’il préfère offrir de l’emploi plutôt que de mener à la violence et à la mort.
À l’approche des élections, ces déclarations apparaissent comme un appel à la prudence et à la vigilance dans un pays encore marqué par les cicatrices des crises passées.
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