Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci, opposition) du Président Henri Konan Bédié, Générations et peuples solidaires (Gps, opposition) du Président Guillaume Soro et Ensemble pour la démocratie et la Souveraineté (Eds, opposition) du Président Armand Ouégnin ont saisi le Conseil Constitutionnel à l’effet de demander l’invalidation de la candidature de M. Ouattara. Vous, en tant que l’une des figures emblématiques de l’opposition, quelle est votre position sur la question ?
L’initiative prise par les leaders, personnalités et organisations que vous citez nous paraît tout à fait opportune et pertinente, même si nous ne nous faisons pas d’illusion sur la décision attendue du Conseil constitutionnel qui est malheureusement une institution aux ordres de M. Alassane Ouattara, comme toutes les autres institutions. C’est d’ailleurs pour cette raison que notre camarade et ami, le professeur Francis Vangah Wodié a démissionné, il s’en est largement expliqué.
Nous supposons que par cette initiative, ces personnalités veulent prendre à témoin l’opinion nationale et internationale et apporter une preuve supplémentaire de la mauvaise foi de la dictature qui gouverne la Côte d’Ivoire.
Aussi, espérons-nous que ces leaders ne manqueront pas de saisir par la suite la justice internationale qui est la seule à même de dire le droit dans les circonstances actuelles.
Croyez-vous qu’il faut reporter les élections du 31 octobre ?
Notre réponse à cette question est sans aucune ambiguïté. En effet, le problème ne se pose pas en termes de date ou de délai. Monsieur Alassane Ouattara est dans l’incapacité d’organiser des élections justes, transparentes, inclusives et apaisées. Ce, quel qu’en soit la date. Il est ultra minoritaire et il sait qu’il perdra de telles élections.
Pour couronner le tout, il entretient des milices encagoulées bien connues pour maintenir l’ordre, suite à son auto proclamation.
Pourquoi M. Bamba Moriféré ne s’est-il pas porté candidat ? Soutient-il un candidat ?
Après la démonstration que nous venons de vous faire, la réponse à cette question coule de source.
En effet, nous sommes face à une dictature fasciste qui a suffisamment montré qu’elle ne reculera devant rien pour tenter de s’imposer par la force.
Nous restons convaincu qu’en l’état actuel de la situation dans notre pays, seule, une transition démocratique est à même d’organiser des élections justes, transparentes, inclusives et apaisées, pour garantir la paix et la stabilité.
Nous appelons à une telle transition et nous nous battrons dé toutes nos forces pour y parvenir. C’est la condition sine qua none pour toute candidature sérieuse.
Cependant nous comprenons parfaitement que d’autres personnalités et Leaders choisissent de se porter candidats pour des considérations d’ordre tactique, en faisant ainsi de leurs candidatures ce que nous considérons comme étant des candidatures de combat.
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