Les avocats, choisis pour défendre l’Etat de Côte d’Ivoire, ont assuré lundi à Abidjan que la décision de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuple (CAHDP), rejetant "la demande de mesures provisoires" d’un groupe opposants ivoiriens, qui souhaitaient la suspension de la mise en place de la Commission électorale indépendante (CEI), est “définitive et non provisoire’’.
“La décision qui a été rendue est une décision définitive sur cette demande qui consistait à faire dire à la Cour qu’il est interdit à la Côte d’Ivoire, jusqu’à ce qu’il soit statué sur la demande de modification présentée, de sursoir à la mise en œuvre des organes de la CEI’’, a affirmé l’un des avocats Me Abdoulaye Meité, lors d’une conférence de presse, qu’il a conjointement animée avec trois autres collègues : Me Mamadou Samassi, Me Mamadou Koné et Me Patrice Gueu.
Les quatre avocats ont essayé de “partager la réalité du dossier’’ dans cette affaire qui oppose depuis des mois le gouvernement à un groupe de députés de l’opposition dont Guillaume Soro, Maurice Kacou Guikahue, Alphonse Djédjé Mady, Désiré Gnonkonté Celestine Trazere.
Jugeant la CEI déséquilibrée en faveur du pouvoir, ces personnalités politiques issues pour l’essentiel du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), ont saisi la CADHP d’une double requête : la première pour contester la loi sur la réforme de la CEI et la seconde pour demander la suspension de la mise en place de la CEI.
Dans sa décision rendue le 28 novembre, la Cour a rejeté “les mesures provisoires demandées", jugeant la demande des requérants "sans objet suite à la mise en place de la CEI et la désignation de ses membres".
“La décision est définitive et non provisoire. Les requérants n’auront plus aucune autre occasion pour y revenir’’, a insisté Me Mamadou Koné.
Toutefois, les avocats de l’Etat de Côte d’Ivoire ont admis que la décision de la Cour ne porte que la forme et non sur le fond de l‘affaire, qui devra être tranché plutard.
“Mais nous ne sommes pas en mesure de vous donner une date précise aujourd’hui’’, a répondu Me Patrice Gueu.
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