Sur l’esplanade de la mairie où il s’adressait aux populations Malinké et Abouré, les belligérants de cette crise, Hamed Bakayoko s’est particulièrement tourné vers la jeunesse. A qui il a parlé en des termes clairs et simples : « Ne vous battez pas pour les hommes politiques ». Parce que, poursuit-il, «lorsque nous faisons nos arrangements politiques, nous ne vous associons pas. Donc ne vous détruisez pas en vous battant, car la politique a ses champs de bataille qui sont les campagnes et les urnes».
Pour le Premier ministre, la jeunesse ne doit pas écouter le politique et prendre la rue parce que le rôle du politique est de trouver du travail pour elle plutôt que de la conduire dans les rues. « Lorsque, entre nous acteurs politiques, les arrangements sont bons, on ne vous appelle pas. C’est lorsque nous sommes en désaccord que nous vous appelons afin que vous puissiez porter, par des batailles de rue, ces désaccords. Vous devez dire non à la violence », a-t-il conseillé.
Face à ces nombreux jeunes installés sous la dizaine de bâches, visiblement heureux t’écouter ce message interpellateur, Hamed Bakayoko leur a demandé de garder à l’esprit de ne pas céder à la manipulation ni aux rumeurs qui enflent lorsque ce genre d’évènements se produisent.
Il a souhaité partager la confiance que le Président de la République a placée en lui avec la jeunesse et particulièrement celle de Bonoua avec qui il a communié, rappelle-t-il, lors de la célèbre cérémonie du ‘’Popo Carnaval’’, à l’invitation du maire de la commune. Il promet de donner des opportunités à cette jeunesse en mettant en place, en relation avec le conseil municipal, une base de données des jeunes désireux de travailler et qui ont des projets afin de les financer.
Appel à la solidarité
Le chef du gouvernement, toujours dans l’esprit de réconcilier les populations de Bonoua, a appelé à l’union et à la solidarité entre elles. Parce que « nous sommes tous les mêmes enfants de Bonoua, nous devons être solidaires pour ne pas tomber dans la manipulation de certaines personnes qui quittent les autres cités pour venir semer le désordre». Par ailleurs, Hamed Bakayoko a promis, au nom du gouvernement, d’assumer sa part pour les réparations.
Toutefois, il a appelé au respect des engagements pris auprès des autorités coutumières, sécuritaires et administratives afin que la paix s’installe définitivement et que Bonoua retrouve son lustre d’antan. « Je compte sur vous pour que ces engagements tiennent », a-t-il exhorté. Avant d’informer qu’il effectuera une visite au domicile d’Antoine Kadjo, le jeune homme qui a extirpé des mains des manifestants surexcités le commissaire de police de Bonoua lors des évènements.
Pour lui, ce garçon est conscient du rôle du commissaire dans la ville de Bonoua, raison pour laquelle il a volé à son secours.
Au nom de la jeunesse malinké, Mamadou Sanogo a traduit sa reconnaissance au Premier ministre pour sa prompte présence aux côtés des populations de Bonoua et a promis de mettre tout en œuvre pour travailler, main dans la main, avec le peuple abouré avec qui sa communauté a toujours vécu en symbiose, pour que la paix revienne. Car, a-t-il précisé : « Nous sommes condamnés à vivre ensemble parce que nous sommes reconnaissants de l’hospitalité des Abouré. C’est pour cette raison que nous nous engageons pour une coexistence pacifique pour toujours.»
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