
Le Sénat ivoirien a tenu à clarifier les choses concernant sa collaboration avec la compagnie aérienne Corsair. Non, il ne s’agit pas d’un nouveau contrat, mais simplement d’un renouvellement d’une convention signée depuis 2021.
Un partenariat avantageux pour l’État
Cette convention, signée pour la première fois le 1er juin 2021, permet aux sénateurs et au personnel administratif de voyager à moindre coût. Elle a été renouvelée une première fois en décembre 2022, puis de nouveau le 15 mai 2025. Ce partenariat a été étendu à d'autres institutions ivoiriennes et aux structures représentatives des collectivités territoriales.
Pourquoi ce choix ? Pour réduire les dépenses publiques liées aux déplacements officiels. Selon Kandia Camara, Présidente du Sénat, ce partenariat permet de bénéficier de tarifs préférentiels sur les vols Corsair, aussi bien pour des voyages professionnels que personnels. Résultat : des économies concrètes pour le budget de l’État.
Air Côte d’Ivoire reste privilégiée
Certains critiquent l’utilisation d’une compagnie étrangère. Le Sénat rappelle alors une règle claire : la préférence est toujours donnée à Air Côte d’Ivoire lorsqu’elle dessert la destination concernée.
Preuve à l’appui : Kandia Camara a récemment voyagé à bord d’un avion de la compagnie nationale pour se rendre à Brazzaville en avril 2025, à l’occasion de l’Assemblée des parlementaires de la francophonie.
La convention avec Corsair n’est donc pas exclusive. Elle ne ferme pas la porte à un partenariat avec Air Côte d’Ivoire, surtout quand la ligne Abidjan-Paris sera ouverte par la compagnie nationale.
Pas de contrat avec l’Hôpital Américain de Paris
Autre clarification : aucun accord n’a été signé avec l’Hôpital Américain de Paris. Le nom de cet établissement ne figure d’ailleurs nulle part dans la convention. Corsair, qui a un partenariat avec cet hôpital, offre certains avantages en marge du contrat, mais rien d’officiel entre les institutions ivoiriennes et l’hôpital.
Plus de 500 billets déjà émis
Depuis 2021, 534 billets d’avion ont été utilisés dans le cadre de ce partenariat :
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155 pour l’Assemblée nationale
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146 pour le Sénat
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148 pour l’Uvicoci (Union des villes et communes de Côte d’Ivoire)
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85 pour le CESEC (Conseil économique, social, environnemental et culturel)
Ce dispositif a donc bien servi, en facilitant les déplacements des députés, sénateurs, élus locaux et conseillers.
En résumé, le Sénat rassure : cette convention est transparente, légale et bénéfique pour les finances publiques. Elle n’écarte pas Air Côte d’Ivoire et n’implique aucun autre contrat caché.
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