C’est lui qui a pratiquement géré la crise du 18 au 19 septembre 2002 en l’absence du Président Laurent Gbagbo alors en mission à Rome, en Italie. L’ex-ministre de la Défense, Lida Kouassi Moïse, a comparu au Tribunal militaire d’Abidjan, dans le cadre du procès de l’assassinat du Général Robert Guéï, en tant que témoin. Ci-dessous, l’intégralité de son propos liminaire.
« Le Juge Dembélé Tahirou : Vous jurez de parler sans crainte, sans haine, de dire la vérité, rien que la vérité sur les faits.
Lida Kouassi Moïse : Je le jure.
Le Juge Dembélé Tahirou : Monsieur Lida que pouvez-vous nous dire des évènements du 18 au 19 septembre 2002 ?
Lida Kouassi Moïse: Monsieur le président j’attends des questions précises parce que je ne peux pas faire un narratif, ça risque d’être long…
Le Juge Dembélé Tahirou : Faites votre témoignage d’abord avant qu’on ne vous pose des questions.
Lida Kouassi Moïse: La nuit du 18 au 19 septembre 2002, ma résidence a été attaquée à la A52, à la roquette, à la kalach, ma famille a été prise en otage, ma maison a été mise à sac et moi-même j’ai eu la chance de survivre parce que ceux qui avaient investi ma résidence avec armes et bagages n’ont pas pu me découvrir là où j’étais caché. Ils sont arrivés à ma résidence à peu près à 3 h 20 du matin et ils en sont partis à 7 h moins 10 par là en amenant en otage mon épouse et deux éléments dont Séka Achi Gilbert mon photographe au ministère de la Défense. A la suite de cela un détachement des éléments gendarmerie qui étaient en faction à la résidence du Président de la République (Laurent Gbagbo) est venu me chercher. Ils ne m’ont pas trouvé, ils sont partis avec mes enfants. Et lorsque mon fils leur a dit que son papa avait probablement été tué, Ils sont revenus vers 7 h 50 ou 8 h moins 5 par là. A la suite de leur interpellation je suis sorti de ma cachette, je me suis montré. Ils ont demandé de leur remettre mon arme et de monter dans le véhicule blindé qui était garé devant ma résidence en présence des employés de nuit de l’Institut de géographie tropicale et ils m’ont amené à la résidence du Président de la République, me disant qu’ils avaient déjà mis mes enfants en lieu sûr. Lire la suite sur APR
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