En Côte d’Ivoire, le parti d’opposition de Laurent Gbagbo, le PPA-CI, tenait hier, jeudi 13 avril, une conférence de presse.
Le parti a notamment fait le point sur les changements opérés un an après le dialogue politique. L’occasion de réitérer une demande : celle d’une amnistie de l’ancien chef de l’État.
Pour le PPA-CI, le dialogue a permis d’avoir des « avancées », avec notamment, la réintégration de certains fonctionnaires dans les services publics.
Mais cette démarche reste incomplète : le PPA-CI demande aux ministres de la Justice et de l’Intérieur, de se pencher sur le cas des magistrats et des policiers de retour d’exil, qui n’ont toujours pas été réintégrés à leurs postes.
Autre question : celle de l’amnistie de l’ancien président, Laurent Gbagbo, qui a certes été acquitté par la CPI, mais reste sous le coup d’une condamnation à vingt ans de prison en Côte d’Ivoire. Or la grâce présidentielle accordée par le chef de l’État ivoirien l’été dernier, ne lui permet pas de recouvrer ses droits civiques.
Justin Koné Katinan, le porte-parole du PPA-CI, demande donc, le respect des engagements pris au Dialogue politique.
« Une des résolutions, c’était de prendre une loi d’amnistie pour corriger les injustices qui ont été faites à toutes les personnes qui ont été abusivement condamnées et privées de leurs droits civiques. Le chef de l’État a fait une grâce, ce n’est pas ce que nous lui avons demandé. En tout cas, il faut trouver un mécanisme pour permettre, comme l’a souhaité le Dialogue politique, à ces personnalités de revenir et de réintégrer une vie normale. »
Le 30 novembre dernier, Laurent Gbagbo s’est réinscrit sur les listes électorales.
Ce processus est toujours en cours : la Commission électorale indépendante devrait publier la liste provisoire des électeurs au moins trois mois avant les élections locales.
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