Les comians (féticheuses) de la cour royale d’Abengourou ont procédé mercredi 11 novembre 2020 à un rituel d’exorcisme appelé le Moumouné en langue locale Agni pour conjurer le mauvais sort suite aux affrontements qui ont entrainé deux morts dans la cité de la paix après l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Ces femmes du troisième âge, badigeonnées de kaolin ont occupé dans l’après-midi, l’artère principale devant le palais-royal chantant et dansant au son du grelot sous l’œil vigilant de la police venue sécuriser l’espace.
« Après les élections, il y a eu des tueries et du sang versé. Ce qu’on n’a jamais souhaité chez nous dans l’Indénié et en pareille circonstance, il faut faire des rituels et le premier rituel, c’est le moumoumé qui est purement féminin avec des femmes d’un certain âge » a expliqué la porte-parole de la reine mère Adjé Monique Kumansua Morokro, fille du défunt roi de l’Indénié Nanan Bonzou II.
La séance de purification de l’environnement et du sol souillé par le sang humain a été l’occasion pour les féticheuses de la cour royale de demander aux mânes de protéger les habitants d’Abengourou de tout danger et de repousser hors de la région et de la Côte d’Ivoire, les guerres et conflits éventuels qui pourraient naitre dans le pays.
La cérémonie du “Moumouné” est pratiquée en cas d’événements graves pour éloigner la cité et ses habitants du malheur.
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