Le président du Congrès panafricain pour la Justice et l'Égalité des Peuples (COJEP), un parti de l'opposition ivoirienne, Charles Blé Goudé, a plaidé auprès d'Alassane Ouattara pour l'annulation de sa condamnation à 20 ans d'emprisonnement en Côte d’Ivoire et la levée des conséquences qui en découlent, par le biais d'une décision politique similaire à celle accordée à d'autres personnalités. Cette requête a été communiquée par le porte-parole du COJEP, maître Serge Ouraga, dans une note diffusée par Abidjan.net le lundi 22 avril 2024.
Cette note répondait aux remarques du porte-parole du gouvernement, le ministre Amadou Coulibaly, qui avait suggéré à Charles Blé Goudé de recourir à la voie judiciaire pour dégeler ses avoirs et annuler sa condamnation. Blé Goudé a tenu à rappeler au porte-parole du gouvernement deux points cruciaux.
Premièrement, il a souligné que le dégel des comptes bancaires des personnalités politiques avait eu lieu suite aux conclusions du dialogue politique et non par une action judiciaire de ces personnalités. Deuxièmement, il a invoqué le principe juridique "NON BIS IN IDEM", qui stipule qu'aucune personne ne peut être poursuivie ou punie deux fois pour les mêmes faits. Blé Goudé, ayant été acquitté par la Cour Pénale Internationale pour les événements liés à la crise postélectorale de 2010-2011, estime qu'il ne devrait pas être condamné à nouveau pour les mêmes faits en Côte d'Ivoire. Il considère sa condamnation actuelle et ses conséquences comme purement politiques.
En conclusion, Charles Blé Goudé plaide pour une résolution politique de sa situation par une décision présidentielle, tout en appelant à éviter les querelles inutiles. Il exhorte également le porte-parole du gouvernement à suivre la voie tracée par le président Ouattara, qui consiste à tourner la page des crises passées et à se tourner vers l'avenir pour la consolidation de la paix et de la stabilité en Côte d’Ivoire.
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