Mais il espère fouler à son tour, bientôt, le sol ivoirien.Charles Blé Goudé attend son passeport depuis plus de 3 mois, mais le secrétaire général de son parti, le COJEP, Patrice Saraka, demeure optimiste, assurant que la « procédure suit son cours ». Des représentants de l’ancien chef des Jeunes patriotes ont eu des rencontres préliminaires avec le ministre en charge de la Réconciliation, Bertin Konan Kouadio. « Quand le passeport sera délivré, nous pourrons entrer dans la phase opérationnelle » ajoute Patrice Saraka.
Une condamnation pénale attend Charles Blé Goudé en Côte d’Ivoire. Vingt ans de prison, dix ans de privation de ses droits civiques et 200 millions de francs CFA de dommages et intérêts (300 000 euros). Un verdict rendu en décembre 2019 à Abidjan pour « actes de torture, homicides volontaires et viol ».
Ses proches estiment que ce sujet se règlera de façon politique, que le gouvernement doit savoir faire un « sacrifice » pour aller dans le sens de la réconciliation, mais qu’il ne s’agit pas d’un préalable à son retour. Contrairement à Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé ne jouit d’aucuns avantages légaux.
Les autorités ne reconnaissent pas son rang de ministre dans le gouvernement formé pendant la crise post-électorale. Rentrer au pays sera donc à sa charge.
Charles Blé Goudé avait appelé ses partisans à se joindre à l’accueil populaire de Laurent Gbagbo jeudi, via une opération baptisée « Akwaba Woody ». Début avril, il avait déclaré dans plusieurs médias, dont RFI, demander « pardon » aux Ivoiriens. Il espère maintenant rentrer au pays pour une « tournée de paix » et s’investir à nouveau en politique.
Charles Blé Goudé se trouve en visite en France depuis ce week-end, pour mener des entretiens et rencontrer notamment des militants de son parti.
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