Le secrétaire général du Forum pour l’Etat de Droit (FED), Doumbia Kader, était face à la presse ce jeudi 21 février 2019 au Plateau. L’occasion a été bonne pour celui qui a tenu à faire des précisions sur lui et un autre Doumbia Kader, proche de Guillaume Soro, de donner sa position sur l’actualité sociopolitique nationale ivoirienne. Ci-dessous l’intégralité de sa déclaration qui invite les Présidents Gbagbo, Bédié et Ouattara à quitter la scène politique pour la paix en Côte d’Ivoire.
(...) J’ai gardé le silence depuis 2012 avec juste une intervention en 2016 lors d’une conférence de presse du forum pour l’Etat de Droit (FED) dont je suis le secrétaire général. Vous l’avez sans doute constaté dans la parution n°3030 du 03 au 09 février 2019 de l’hebdomadaire international panafricain de Jeune Afrique, où ma photo a été utilisée pour illustrer un article qui portait sur l’arrestation d’un certain Doumbia Kader proche du colonel Issiaka Ouattara dit Wattao.
Cette confusion a inquiété mes proches et mes collaborateurs. J’ai reçu des appels d’Abidjan, des Etats Unis et d’un peu partout pour savoir ce qu’il en est exactement. Je pense qu’il est important moi, d’informer la presse, l’opinion nationale et internationale que je suis ni proche de Guillaume Soro ni proche de Wattao. Il s’agit tout simplement d’une grave confusion.
Ce DOUMBIA Kader en question auquel fait allusion Jeune Afrique est proche de Guillaume Soro mais moi, je suis le DOUMBIA Kader qui aime son pays, proche de la Côte d’ivoire, qui lutte pour une démocratie vraie, plus de justice, plus de liberté ,pour une politique sociale qui prend en compte les populations surtout les plus pauvres, une politique de santé qui ne fera plus de nos hôpitaux des mouroirs, lutter pour que l’école ivoirienne devienne un vrai centre éducatif et terminer par le combat contre la pauvreté. Chères sœurs et chers frères, vous comprenez clairement la différence entre les deux Kader, celui qui soutient le combat pour une Côte d’Ivoire prospère et démocratique que je suis et le Kader qui soutient un personnage peu fréquentable et dont on ne maitrise pas l’idéologie politique.
Mon analyse de la situation politique ivoirienne
Notre pays à tous traverse une situation politique dangereuse car nous nous retrouvons dans un cas similaire qu’en 1999 et 2010. En 1999, Henri Konan Bedié se retrouvait face au FPI et face au RDR. En 2010, Laurent Gbagbo s’est retrouvé face au RDR, au PDCI et face à une rébellion. Et dans ces deux situations, le pays s’est embrasé. Aujourd’hui, la situation parait plus inquiétante que celle de 1999 et 2010. Ouattara se retrouve au pouvoir face au FPI contre lui, le PDCI contre lui et un RDR divisé.
On constate que ce sont ces mêmes acteurs qui occupent la scène politique. Les mêmes causes produisant les mêmes effets, je demande aux jeunes de ne plus se laisser manipuler. Je leur demande de ne plus faire le jeu de ces politiciens qui les utilisent depuis de nombreuses années à des fins personnelles.
En effet, que gagne le pays dans ces palabres interminables entre Bédié, Ado et Gbagbo? Finalement, la Côte d’Ivoire n’avance pas. Au niveau de l’éducation rien n’a changé. La démocratie tâtonne. La corruption ne faiblit pas. Au niveau de la santé, les hôpitaux ne sont pas équipés. La pauvreté s’agrandit. Le chômage, on n’en parle pas. Quand on en parle, c’est pour polémiquer autour du taux. Les générations sont sacrifiées. Ce sont les jeunes qui payent le plus lourd tribut.
Il est maintenant temps que les jeunes ne soient plus sacrifiés. Il est l’heure pour ces trois de se retirer. C’est à Bedié, Ouattara et Gbagbo maintenant de faire le sacrifice en acceptant de quitter la scène politique pour céder la place aux jeunes cadres qu’ils ont formés.
Je pense qu’il est important que les ivoiriens fassent violence sur eux-mêmes pour donner la chance à la paix, la stabilité et le développement en quittant dans ce face à face dans lequel les présidents Bédié, Gbagbo et Ouattara nous ont mis depuis 1993 (26 ans). Entre nous les jeunes et même nos parents il n’y a pas de problèmes sauf que nous sommes en train de faire la palabre de ces trois présidents qui dans le fond n’ont rien changé au quotidien des ivoiriens.
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