Rentré à Abidjan le 17 juin, l’ancien président ivoirien assure qu’il n’a pas de comptes à régler mais se positionne résolument comme chef du FPI et opposant au pouvoir d’Alassane Ouattara.
Laurent Gbagbo aura donc choisi la cathédrale Saint-Paul d’Abidjan pour sa première sortie en public depuis son retour en Côte d’Ivoire. Au micro ce dimanche 20?juin, le cardinal Jean-Pierre Kutwa invite l’ancien président à le rejoindre près de l’autel. Il lui offre un chapelet blanc, symbolisant son retour à la foi catholique, puis déclare?: «?Je vous confie à la Vierge. Parce que le train de la réconciliation est sur les rails. Mais il faut qu’il aille jusqu’à la gare de la paix.?» Les chœurs sont de sortie. Laurent Gbagbo regagne lentement sa place, esquissant tout de même quelques pas de danse.
Habilement mis en scène, le retour de l’ex-président marque la fin d’un cycle?: dix ans hors de son pays, un interminable procès devant la Cour pénale internationale (CPI) et un acquittement qui a sonné comme une revanche sur l’Histoire.
Ivre de bonheur
Pour Laurent Gbagbo, c’est aussi le début d’une nouvelle ère. Dès son arrivée à l’aéroport Félix-Houphouët-Boigny, le 17?juin, il a pu constater que sa popularité était intacte. Tout le monde se pressait pour l’apercevoir. Ses partisans bien sûr, mais aussi le personnel de l’aéroport, les dames du ménage, les policiers en faction… Sur la route, des milliers de personnes ont accompagné son convoi malgré une pluie de gaz lacrymogène. Un peu plus tard, autour de l’ancien quartier général du Front populaire ivoirien (FPI), qui appartient à Nady Bamba, sa seconde épouse, la foule était encore dense et ivre de bonheur.
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