Les députés membres des groupes parlementaires PDCI (Parti démocratique de Côte d'Ivoire), Rassemblement et Vox Populi ont quitté, lundi, l’hémicycle pour dénoncer «des violations flagrantes » de la Constitution et du Règlement de l'Assemblée nationale, dans la mise en place du Bureau de l’Assemblée nationale.
Dans une déclaration lue à la presse, au nom des trois groupes, le député Olivier Akoto, Porte-parole du groupe parlementaire PDCI, a expliqué l’acte posé par ces élus de l’opposition qui découle des «agissements du Président de l’Assemblée nationale tendant à restreindre leur participation au Bureau de l’Assemblée nationale, en violation de la Constitution et du Règlement de l'Assemblée nationale ».
En effet, fait-il remarquer, les trois groupes parlementaires représentant ensemble 37% de l’Assemblée nationale ne « sauraient se contenter de 6 postes sur les 27 que compte le Bureau », là où les dispositions permanentes du Règlement de l’Assemblée nationale et les usages parlementaires consacrés en la matière garantissent « 11 postes ».
« Cette représentation ne serait pas conforme à la configuration politique de l’Assemblée nationale», dénonce-t-il.
Selon les députés de l’opposition, « alors qu’aucun consensus n’a encore été trouvé et que les groupes parlementaires ne lui ont proposé aucun de leurs membres, une séance plénière aux fins d’élection du Bureau de l’Assemblée nationale a été convoquée ».
C’est pourquoi, poursuit le député Akoto, « pour éviter d’en arriver à des solutions extrêmes, les 3 groupes parlementaires ont émis des observations à l’entame de la présente séance afin qu’il soit nécessairement recherché une solution qui transparait aisément dans les dispositions du Règlement», observations «rejetées» parle président Amadou Soumahoro.
En conséquence, « lesdits groupes ne pouvaient donc pas régulièrement élire ce Bureau par ce que ne pouvant cautionner des actes qui constituent des violations flagrantes de la Constitution et du Règlent de l’Assemblée nationale », s’insurge Akoto Olivier.
« Les groupes parlementaires PDCI, Rassemblement et Vox Populi considèrent avec instance que le reflet de la configuration politique est une condition nécessaire au bon fonctionnement du Bureau et à travers ses décisions, de toute l'Assemblée nationale », indique-t-il, expliquant le refus desdits groupes de participer à « cette prétendue élection qui marque un véritable recul de la démocratie ».
Par ailleurs, les 3 groupes ont prévenu les députés « cooptés » directement par le président de l’Assemblée nationale pour « figurer dans le Bureau », qu’ils y « seraient à titre individuel pour n’avoir pas été régulièrement désignés » et qu’ils « seront immédiatement exclus des partis et groupes politiques concernés ».
Avant le député Olivier Akoto, sa collègue Yasmina Ouégnin, Vice-présidente du groupe parlementaire Vox populi a déploré que « la presse soit invitée à quitter la galerie pour une séance publique à laquelle n’importe quel citoyen lambada peut venir assister à plus forte raison des journalistes. Nous en avons été surpris ».
Politique
0 Commentaires
Participer à la Discussion
Commentez cet article