« Les libertés chèrement conquises par les combattants de la démocratie en Côte d’Ivoire traversent décidément une période de vaches maigres ». Tels sont les premiers mots d’une chronique publiée sur le site Guillaumesoro.ci par Franklin Nyamsi, conseiller de Guillaume Soro. Il dénonce une grave atteinte des libertés en Côte d’Ivoire, notamment les libertés intellectuelles et d’expression. L’auteur s’insurge contre le fait qu’une chaîne de télévision ait censuré une œuvre musicale, parce que celle-ci rend hommage à Guillaume Soro.
Franklin Nyamsi affirme que la chaîne de télévision Ivoire TV Music a volontairement censuré une partie d’un clip de Vetcho Lolas dans lequel l’artiste rend hommage à Guillaume Soro. Pour attester ses dires, le conseiller du président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a publié face-à-face la chanson originale et le clip diffusé par Ivoire TV Music. Il s’agit de la chanson intitulé « Oty dangereux ».
L’on se rend compte que les treize premières secondes de la chanson ont été coupées dans le clip. Dans cette partie ignorée de la chanson, Vetcho Lolas rend hommage à Guillaume Soro en affirmant qu’il est « l’avenir de l’Afrique »
Une société démocratique véritable respecte un minimum de principes envers le monde de l’art : on encourage les créateurs, petits et grands, pour nourrir l’émerveillement et la joie des citoyens ; on respecte les œuvres d’art, ces quasi-personnes qui sont porteuses du génie de nos artistes ; on respecte en démocratie la liberté de croyance, de pensée, d’opinion politique ; on respecte par conséquent la liberté thématique des musiciens, chanteurs-compositeurs, des poètes, romanciers, nouvellistes, chroniqueurs et éditeurs du pays. Toute question litigeuse méritant dans ce contexte l’arbitrage rationnel et équilibré de la justice. Les responsables d’une chaîne de télévision, fussent-ils convaincus d’appartenir au clan des puissants de l’heure, ne sauraient être, en démocratie fondés à attenter à l’intégrité des œuvres culturelles ou à la liberté de pensée de leurs auteurs. Le mépris de l’intégrité des œuvres d’art masque donc rarement le mépris de la liberté des gens !
Toute chose que Nyamsi dénonce avec la dernière énergie. « Pourtant, les mêmes chaînes musicales, si promptes à censurer abusivement les créateurs d’oeuvres culturelles en dissonance avec leurs convictions, n’en laissent pas moins intactes les œuvres musicales laudatrices envers leurs figures politiques préférées », dit-il en ajoutant que Vetcho Lolas est en phase avec la réalité.
« Or, ce témoignage de Vetcho Lolas, loin d’être un fait isolé de la mémoire musicale ivoirienne, rejoint tout naturellement de nombreux témoignages d’artistes ivoiriens, tels les Magic System [1], qui ont tout récemment encore souligné la précocité de l’attachement de Guillaume Soro au monde de la culture dans ce pays. Pourquoi la chaîne Ivoire TV peut-elle donc se permettre, au mépris de l’évidence et de la liberté de création artistique, un tel outrage à l’œuvre en fulgurante ascension de Vetcho Lolas ? Au nom de l’hostilité délibérée d’un média envers la personne de Guillaume Soro, doit-on porter atteinte à l’intégrité des œuvres artistiques en Côte d’Ivoire ? Non, en démocratie, tous les coups ne sont pas permis. A moins qu’on veuille par ce genre d’actes, nous annoncer le requiem de la jeune démocratie ivoirienne et sa mutation subreptice en autocratie… », regrette le conseiller de Guillaume Soro.
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