Sébastien Zahiri Zikri, Magistrat, ex-conseiller spécial de l’ancien-chef de l’État, Laurent Gbagbo, chargé des cultes, a été nommé, le 31 décembre 2018, à la Cour suprême, par décret pris en Conseil des ministres par le chef de l’État, Alassane Ouattara.
Il exercera, suivant ledit décret, ses hautes fonctions à la Chambre judiciaire, devenue, aujourd’hui, Chambre de Cassation. Les formalités de mise en place de cette haute Cour sont en train d’être faites, avec son Président Vé Douah. L’installation de l’ex-conseiller se fera les prochaines semaines, avons-nous appris auprès des autorités judiciaires en charge du dossier. Il faut dire que l’étoile de Zahiri Ziki est au beau fixe, pour ne pas dire qu’elle brille fort depuis un certain temps.
De fait, pour occuper cette haute fonction dans l’ossature de la juridiction suprême du pays, il eût fallu qu’il soit d’abord nommé Magistrat hors hiérarchie. Une qualité qu’il n’avait pas… C’est ainsi qu’en août 2018, Alassane Ouattara a levé cet obstacle, par un décret qu’il a pris, nommant l’ex-conseiller spécial chargé des cultes de Laurent Gbagbo, « Magistrat hors hiérarchie ». Le décret du chef de l’État a été notifié au concerné en janvier 2019. Puis, il été publié au journal officiel de la République de Côte d’Ivoire. « A Bouaké où j’étais en fonction, Dieu m’a rassuré et m’a éprouvé en même temps », nous a-t-il dit, commentant en même temps, sa nomination et les deux (2) ouvrages (témoignages et d’enseignements), qu’il a écrits, et qui sont en attente d’édition.
Sébastien Zahiri Ziki n’était pas, auprès de Laurent Gbagbo et de son épouse Simone Ehivet, un quelconque Conseiller spécial chargé des questions spirituelles. Il parlait aux oreilles du couple présidentiel, dans leur pièce à dormir, dans le « bunker » présidentiel, jusqu’à leur chute en 2011. Il était « le prophète » attitré, influent et très écouté de Laurent Gbagbo et de l’ex-première dame, même si ses dernières prédictions ont fâché Gbagbo et Simone. En octobre 2011, soit cinq mois après la chute de Laurent Gbagbo, le chef de l’État Alassane Ouattara nommait Zahiri Ziki en qualité d’avocat général au parquet général de Bouaké.
L’ancien juge à Abengourou et « pasteur » avait notamment prophétisé le maintien de Laurent Gbagbo à la tête du pays « jusqu’en 2020 », sans élection. Il avait également dit, lors d’une conférence de presse, tenue le jeudi 28 octobre 2010, à trois jours du scrutin présidentiel, au district d’Abidjan-Plateau, que « l’élection présidentielle n’aurait pas lieu le dimanche 31 octobre 2010 », ajoutant que la liste électorale établie par la Commission électorale indépendante ( Cei) n’allait pas servir à ces élections présidentielles. Sur la foi de ses « visions », le Magistrat-pasteur s’était, selon lui-même, refusé de s’inscrire sur la liste électorale, de sorte qu’il n’avait pas, à l’en croire, pris part au vote. « Cette liste électorale va être détruite, on n’ira pas aux élections avec elle, c’est pourquoi je ne me suis pas inscrit », avait-il formellement affirmé.
Le « voyant » de Laurent Gbagbo, Zahiri Ziki, avait également souligné, à grand trait de certitude, que « les institutions ivoiriennes allaient être détruites, y compris la rébellion de Guillaume Soro, par une « armée des Anges qui descendrait des cieux ». Toutes ces « prophéties » n’ont pas résisté à la volonté de Dieu, peut-être parce que son auteur, lui-même, avait dit, en substance, que si elles ne se réalisaient pas, c’est qu’elles (ces prophéties), sont d’inspiration satanique. « Si ces prophéties ne se réalisent pas, c’est que c’est Satan qui me les a révélées », soutenait-il, mordicus.
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