La Fondation Ivoirienne pour les Droits de l’Homme et la vie politique(FIDHOP) et la Plateforme des Organisations Ivoiriennes du Benelux (PIOB) organisent le samedi 11 Mai 2019 une Conférence-débat sur "le cas Gbagbo et Blé-Goudé", pour exiger leur libération totale et définitive. C’est ce que dit une déclaration signée du Dr Boga Sako Gervais, Président de la FIDHOP.
Pourquoi, alors qu’ils ont été acquittés de toutes les charges qui étaient retenues contre eux par le Procureur de la Cour Pénale Internationale, le Président Laurent GBAGBO et le Ministre Charles BLE GOUDE sont-ils (encore) en Liberté conditionnée ?
Semblable à un véritable « casse-tête chinois », ce dossier judiciaire reste un cas de Droit inédit dans le monde ; un cas de jurisprudence pour le droit positif dans la quasi-totalité des États de droit de notre temps !
EN EFFET, le 15 Janvier 2019, à la surprise générale, alors que les accusés n’ont même pas eu besoin d’appeler un seul de leurs témoins à décharge ; alors que les ‘’pro-Gbagbo’’ ne s’attendaient tout au plus qu’à une liberté provisoire qu’ils ont tant espérée et qu’ils avaient même célébrée par anticipation le 14 Décembre 2018, le juge italien CUNO TARFUSSER, Président du tribunal de première instance, déclara, sur la base d’une décision prise par la majorité de deux juges sur les trois, l’acquittement total des accusés MM. GBAGBO et BLE GOUDE et leur libération immédiate.
Ce fut une décision historique ; comme l’aura été le procès-Gbagbo !
MAIS ALORS, comment et pourquoi l’exécution de cette décision, qui fut confirmée le lendemain 16 Janvier après que le procureur a été débouté, fut d’abord suspendue le soir de ce même jour par la cour d’appel (à la majorité de trois juges sur cinq), pour finalement aboutir, le 1er Février 2019, à une liberté sous conditions adoptée à l’unanimité des cinq juges d’appel ?
QUELLES « circonstances exceptionnelles » valables ou fondées, telles que prévues par le Statut de Rome, ont-elles été soulevées par le bureau du procureur et qui ont pu motiver une telle décision des cinq juges, alors que l’acquittement n’a pas été remis en cause ?
COMMENT COMPRENDRE qu’une CPI qui ne cesse de pleurnicher auprès des États financiers qu’elle manque d’argent pour son propre fonctionnement ou pour mener ses enquêtes, puisse prendre en charge un acquitté par cette même CPI, M. Charles BLE GOUDE, en lui payant l’hôtel dans un palace, en le nourrissant au quotidien, en assurant sa sécurité ou même ses soins de santé ? Quelle aberration !
POURTANT, il eût été juste et bien plus simple pour cette institution de laisser les deux acquittés rentrer librement chez eux en Côte d’Ivoire – puisqu’ils sont libres en effet – et de négocier plutôt avec les autorités ivoiriennes en vue d’obtenir de leur part des garanties pour ramener les mis en cause à la CPI, dans l’hypothèse où le procureur interjetait appel sur l’acquittement.
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