Le Collectif des enseignants-chercheurs et chercheurs de l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Cocody (Codec) est monté au créneau pour tenter de désamorcer la crise de bras de fer qui oppose le président de ladite institution à leur corps. Dans cette déclaration faite face à la presse, Dr Oumar Yéo et ses camarades démontent la gestion du Pr. Abou Karamoko et lui font des propositions de sortie de crise. Ci-dessous, l’intégralité de leur texte.
Pour rappel le Codec est né de la volonté d’un groupe d’Enseignant-Chercheurs de l’Université Félix Houphouët-Boigny qui au lieu de se plaindre des injustices et autres sans rien faire, ont décidé d’agir d’une part pour redorer l’image du métier de l’enseignant-chercheur et du chercheur, et d’autre part de contribuer au rayonnement de l’institution universitaire.
Qu’est-ce qui motive la présente conférence de presse ?
C’est le message du CODEC à l’endroit de l’opinion nationale et internationale relatif à la crise actuelle à l’université Félix Houphouët-Boigny. Cette actualité est évidemment marquée par la grève en cours depuis le 04 Février 2019, les sanctions disciplinaires à l’encontre 8 de nos collègues appartenant au syndicat CNEC, un autre conseil de discipline prévu pour le vendredi 15 Février 2019 à l’endroit de 11 autres collègues membres de la CNEC, et les sorties publiques et médiatiques insultantes, diffamatoires et méprisantes du président de l’université à l’encontre de l’ensemble du corps enseignants de l’UFHB pour ne citer que ces éléments.
1. Les Heures Complémentaires (HC) point d’orgue de la crise universitaire?
Chères citoyennes, chers citoyens, commençons par les propos du président de l’université UFHB : « Je ne veux pas être la caution de la fraude et du vol organisés. » Ces propos qui sont très symptomatiques de la crise, s’ils sont avérés ou exacts, relèvent de la question même de la gouvernance de cette université.
Dans la parution no 4019 du 1er février 2019 du quotidien Le Jour Plus, le président de l’université UFHB, affirme en substance dans une interview, qu’il existerait dans notre institution une fraude organisée depuis l’instauration du système LMD dans cette université. Pour rappel, le système LMD fut instauré en 2012, sous la gouvernance de madame la Ministre BAKAYO-LY Ramata, alors présidente de ladite université, puis ministre de l’enseignement supérieur. Est-ce que le président de l’UFHB, insinue par ces propos que son prédécesseur, en l’occurrence la ministre BAKAYO-LY Ramata est au cœur de cette fraude ? Dans tous les cas, ces propos sont très graves de conséquences.
Comme chacun peut le voir, la crise actuelle à l’université FHB semble avoir pour point d’orgue la question des Heures Complémentaires.
Qu’est-ce que donc une Heure Complémentaire (HC) ?
« Les heures complémentaires représentent la différence entre les heures effectivement assurées et les heures dues à l’obligation de service. » (cf. Règl. l’intérieur des heures d’enseignement et d’encadrement de 1999). La question des Heures Complémentaires n’est donc ni nouvelle, ni une invention des enseignants-chercheurs et chercheurs. Divers facteurs l’expliquent notamment, d’une part le ratio nombre d’étudiants par Département / nombre d’enseignants par Département et d’autre part le volume horaire total de Cours Magistraux, de Travaux Dirigés et de Travaux Pratiques par Département par rapport au nombre d’enseignants et chercheurs par Département. (Cf tableau récapitulatif des effectifs).
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