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Politique

Crise post-électorale de 2010 : Alassane Ouattara accorde une grâce présidentielle au Général Vagba Faussignaux et au commandant Jean Noël Abéhi

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Crise post-électorale de 2010 : Alassane Ouattara accorde une grâce présidentielle au Général Vagba Faussignaux et au commandant Jean Noël Abéhi

Le chef de l'Etat ivoirien, Alassane Ouattara a annoncé une grâce présidentielle au Général Vagba Faussignaux et au commandant Jean Noël Abéhi impliqués dans la crise post-électorale de 2010.

Il s'exprimait à l'occasion de la traditionnelle adresse à la Nation à la veille de l'an 62 de l'indépendance de la Côte d'Ivoire.


Des faits, le Parquet général, à travers son réquisitoire, a démontré la responsabilité pénale des 83 proches de Laurent Gbagbo. Il a notamment requis 20 ans de prison pour l’ex-commandant de la Marine nationale, Vagba Faussignaux. Se fondant sur les dépositions des l'accusé lors de sa comparution au mois de février 2015 ainsi que sur les témoignages à charge, l’avocat général avait retenu contre lui sa responsabilité pénale pour les faits d’attentat à la défense nationale, atteinte à l’autorité de l’Etat et la participation à un mouvement insurrectionnel.

Vagba Faussignaux avait par voix de ses avocats déclaré avoir agi sur ordre du chef d’état-major et a reconnu également avoir pris part à des réunions des grands commandements à l’effet de planifier les plans de sécurisation de la ville d’Abidjan.


Quant au commandant Jean-Noël Abéhi, il était poursuivis notamment pour « complot contre l’autorité de l’État ». L’ex-homme fort du dispositif sécuritaire de Laurent Gbagbo lors de la crise postélectorale de 2011 a écopé de dix ans de prison ferme.

Le procureur avait réclamé pour l’ensemble des accusés, une réclusion à perpétuité. La cour du tribunal du Plateau, à Abidjan, ne l’a pas suivi. En infligeant dix ans de prison à Jean-Noël Abéhi, la cour n’a retenu que le « complot contre l’autorité de l’État » et conclu à des « circonstances atténuantes ».

Les charges initiales portaient également sur « constitution de bandes armées », « vol et tentative de vol d’armes et de munitions », « attentat à la sûreté de l’État », « tentative de déstabilisation d’un régime constitutionnel ».


Cette annonce du chef de l'Etat vient ainsi décrisper l'atmosphère sociopolitique et donner un coup d'accélérateur au processus de réconciliation qu'il a lui-même initié avec en clé de sol la création d'un ministère de la réconciliation et de la Cohésion Nationale.

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