L’ex-ministre ivoirien des Affaires Étrangères, Alcide Djédjé a révélé, dans une interview publiée lundi par le quotidien l'Avenir, que pendant la crise post-électorale ivoirienne de 2010, les faucons autour de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, opposés aux propositions des médiations, étaient son épouse Simone Gbagbo et feu Aboudrahamane Sangaré.
"Vous devez savoir qu’il y avait des faucons autour du président Laurent Gbagbo, notamment feu Aboudrahamane Sangaré et la Première dame Simone Gbagbo. Principalement, ce sont ceux-là qui ont rejeté ces propositions ( des médiations)’’, a dit Alcide Djédjé dans cette interview.
Expliquant cette position radicale de l’ex-première dame à l’époque des faits, le diplomate a soutenu "qu’elle était persuadée qu’elle sortirait victorieuse de cette confrontation" .
"Il était plus réaliste de savoir qu’une petite armée comme celle de la Côte d’Ivoire ne pouvait pas résister face aux autres membres du conseil de sécurité ( de L’ONU) qui étaient d’accord pour que le président Alassane Ouattara soit installé au pouvoir’’, a estimé Alcide Djédjé.
Poursuivant, l’ancien chef de la diplomatie ivoirienne a confié que le général Dogbo Blé et le colonel Konan Boniface étaient eux-aussi favorables à l’arrêt des hostilités pendant la crise postélectorale de 2010-2011.
"Les propositions qui étaient faites par la France, étaient que toute la famille, et tous les collaborateurs du président qui étaient à l’intérieur de la résidence puissent être exfiltrés pour être emmenés dans un pays que le président Laurent Gbagbo aurait choisi pour exil. Il devait bien avant cela, indiquer par écrit qu’il renonçait au pouvoir avant de partir.
Je dois vous préciser que dans le même laps de temps, le général Dogbo Blé et le colonel-major Konan Boniface m’ont appelé pour me dire de demander l’arrêt des hostilités pendant que j’étais à la résidence de France’’, a également fait savoir M. Djédjé qui menait les négociations pour le compte du camp Gbagbo pendant la crise postélectorale de 2010-2011.
La crise postélectorale ivoirienne de 2010-2011 a fait officiellement 3000 morts.
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