C'est un Camille Aliali toujours pugnace, qui a reçu, le lundi 28 janvier 2019, à sa résidence, à Cocody-Danga, Kouadio Konan Bertin dit KKB, membre du Bureau politique (Bp) du Parti démocratique de Côte d'Ivoire-Rassemblement démocratique africain (Pdci-Rda).
À cette occasion spéciale, où il recevait « son fils KKB », le « fidèle compagnon » de Félix Houphouët-Boigny, membre du comité des sages du vieux parti, a souhaité que les enfants du père fondateur se retrouvent. Pour lui, il faut privilégier le dialogue, en vue de préserver l'héritage commun : la Côte d'Ivoire.
« Notre pays traverse quelques difficultés. Nous sommes les enfants de Félix Houphouët-Boigny. Tous les problèmes trouvent des solutions. Il faut préserver notre héritage à nous », a déclaré l'un des compagnons du premier président ivoirien encore en vie. Pour lui, « il y a quelques soubresauts à certains niveaux, mais il faut que les enfants de Félix Houphouët-Boigny s'entendent ». Camille Aliali a estimé que la Côte d'Ivoire, telle que le président Houphouët-Boigny l'a laissée, doit demeurer. « La Côte d'Ivoire doit rester la Côte d'Ivoire. Il faut tout faire pour maintenir la cohésion. Que l'entente règne entre nous. Quand on nous piétine, on demande pardon (quand même). C'est ce que Félix Houphouët-Boigny nous a enseigné. Il faut la paix dans ce pays », a-t-il lancé. Non sans reconnaître : « ce n'est pas facile de gérer 25 millions de personnes. Mais il faut faire tout pour maintenir l'union. Même si la situation est un peu bizarre, il y a un bon Dieu. Et il y a l'héritage à préserver ».
À écouter KKB, l'initiateur de cette rencontre filiale, Camille Aliali, est une « source de fierté pour le Pdci-Rda et pour la Côte d'Ivoire ». Il était, en effet, allé le saluer et s'enquérir de son état de santé. « Chaque début d'année, les fils viennent vers les anciens pour leur présenter leurs vœux », a affirmé l'ex-candidat à l'élection présidentielle de 2015, présentant son hôte comme « un symbole, une figure de proue, un garant moral, une source de sagesse ». « Notre parti, votre parti est dans la tourmente. Si nous n'avons pas de boussole, de personnes fortes pour nous guider, notre parti risque de s'effondrer », a-t-il soutenu, promettant de revenir rencontrer cette grande figure du Pdci-Rda « pour échanger un peu plus » sur la situation politique nationale.
Après avoir écouté l'ancien président de la Jeunesse du Pdci-Rda, Camille Aliali s'est souvenu de la verve et de la force de son compagnon, Félix Houphouët-Boigny, décédé en 1993. « Je suis fier de toi pour avoir respecté la tradition. Continuez de faire ce que vous faites. Il (KKB) est un peu comme Félix Houphouët-Boigny, il n'est pas très grand, mais il est dense », a ironisé le doyen Aliali.
Faut-il le noter, quelques jours auparavant, KKB qui s'est inscrit dans une logique visant à s'imprégner de la situation des anciens du parti septuagénaire, avait rendu une visite à Émile Kéi Boguinard, un autre dinosaure du parti septuagénaire.
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