La dernière fois qu’il est apparu une apparition publique, c’est le dimanche 4 novembre dernier. Ce jour, le professeur Séry Bailly était l’invité du magazine Culture de RTI 1, la première chaine de la télévision ivoirienne. Sur le plateau de Marie Laure N’goran, l’ancien ministre de la Culture avait été convié pour parler du ‘’Tohourou’’ ou ‘’le chansonnier Bété’’. L’émission diffusée en direct au cours du Journal télévisé de 20h, avait pour thème : ‘’Chansonnier Bété, quelle valeur culturelle ?’’.
Pendant une dizaine de minutes, l’homme de lettre et de culture va édifier les téléspectateurs sur le concept du ‘’Tohourou’’, ses origines, son évolution et ses valeurs. L’écrivain, auteur de l’œuvre : "Le Tohourou, un chemin vers la sagesse" paru en 2015, une œuvre dédié à cet art transmis de génération en génération, a relevé notamment les valeurs de cohésion, mais aussi d’identité que renferme le concept. Un emprunt du peuple Wê, qui a transité par le peuple ‘’Gnamboua’’ avant d’être développé en pays Bété d’’Issia et de Daloa dont il est originaire.
Sur le plateau du 20h, le professeur Zacharie Séry Bailly, qui partageait ses valeurs, ne croyait pas être en train de laisser son dernier mémoire à ses compatriotes. C’est à peine deux semaines après cette émission, que l’ancien ministre, vice-président de l’Académie des Sciences, des Arts, des Cultures d’Afrique et des Diasporas africaines (Ascad) a été foudroyé par un accident vasculaire cardiaque. Mal, qui l’a emporté le 2 décembre 2018, alors qu’il semblait se remettre d’une délicate opération chirurgicale subie le 24 novembre passé à la Polyclinique Sainte Anne Marie d’Abidjan (Pisam), où il était admis. Requiem pour un maître, un vénéré de l’Université d’Abidjan Cocody !
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