Le vice-président du Front populaire ivoirien (Fpi pro-Gbagbo) chargé du dialogue politique, de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale, Sébastien Dano Djédjé ne pense pas que son parti puisse adhérer « pour l'instant » à la plateforme d'opposition initiée par le président du Parti démocratique de Côte d'Ivoire (Pdci), Henri Konan Bédié.
L'ancien ministre et baron du Fpi s'est prononcé sur le sujet, samedi 13 avril 2019, dans un entretien avec la presse, au sortir de la cérémonie d’investiture du fédéral Fpi de Guibéroua-Galébré-Dignago. Dano Djédjé a déclaré que le Fpi appartient à la plateforme dénommée « Ensemble pour la démocratie et la souveraineté » (Eds) et que « pour l’instant, la plateforme de Bédié n’est pas à l’ordre du jour », en ce qui le concerne. L’ancien député de Gagnoa-commune (2000-2010) note qu’il est possible d’adhérer au projet du chef du Pdci si les objectifs que ce dernier s’est fixé rencontrent ceux d'Eds. « Mais nous-mêmes avons déjà une plateforme », a insisté le professeur de pharmacie, qui s’interroge sur la pertinence de superposer des plateformes. Laissant entrevoir une porte ouverte, Sébastien Dano Djédjé a expliqué que si Eds soutient qu’il faut y aller, alors, le Fpi y sera, vu qu'il est membre de la plateforme que dirige le professeur Georges-Armand Ouégnin.
A la question de savoir si son groupement politique prendra part au scrutin présidentiel de 2020, au cas où la Commission électorale indépendante (Cei) n’est pas recomposée comme il le souhaite, le baron du Fpi a affirmé que 2011 n’est pas 2020 et que le Fpi a déjà soutenu qu'il irait aux élections en 2020. « Donc, nous y serons », a affirmé l'ancien ministre de la Réconciliation nationale, ajoutant que si hier, le Fpi était tout seul à décrier la Cei et qu’il n’était pas entendu, les chances qu’il soit aujourd’hui compris, sont réelles parce que la coalition qui revendique la réforme est importante.
Dano Djédjé a indiqué, par ailleurs, que son candidat naturel à la présidentielle de 2020, Laurent Gbagbo, est un homme lavé de tout soupçon, aussi bien par les témoins à charge que par la justice internationale. L'ex-chef d’État a, en fait, été acquitté de crimes contre l'humanité en première instance par la Cour pénale internationale.
Aux militants du Fpi venus nombreux l’écouter, lors du meeting d’installation du nouveau secrétaire fédéral, Dano Djédjé a dit que si huit (8) ans durant, son parti a suspendu sa participation à toutes consultations électorales, cela était le fait de « parodies d’élections ». Aujourd’hui, a dit l'ancien ministre, « les choses sont en train de s'arranger et le ciel s’éclaircit ». Selon lui, les revendications commencent à être prises en compte, le Fpi a alors des arguments pour convaincre et rebondir.
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